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La littérature belge, un écosystème bien vivant

Un article rédigé par Armelle Delmelle - 1RCF Belgique, le 23 avril 2024 - Modifié le 23 avril 2024

En 1995, le 23 avril a été désigné comme journée mondiale du livre et du droit d’auteur par l’UNESCO. Le but de cette journée est d’encourager le plaisir des livres et de la lecture. 29 ans plus tard, où en est le monde du livre en Belgique? 

Photo libre de droit Photo libre de droit

Que nous lisions beaucoup ou pas du tout de livres, nous en avons tout au moins tenu un dans nos mains à un moment donné. La lecture peut être un plaisir comme une corvée. Dans tous les cas, nous fêtons aujourd’hui tous ceux qui contribuent à l’industrie du livre : auteur, éditeur, imprimeur et libraire.

Il y a 29 ans, en 1995, la Conférence générale de l'UNESCO réunie à Paris, choisit la date du 23 avril pour en faire la Journée mondiale du livre et du droit d'auteur. Cette date n’est pas prise au hasard. En effet, elle correspond à la date du décès d’auteurs comme William Shakespeare, Miguel de Cervantes et l'Inca Garcilaso de la Vega. Mais en Belgique, cette année, cela tombe 47 jours avant le triple scrutin : régional, fédéral et européen. On s’en doute, le secteur a ses réclamations à faire aux politiques.

Le paysage de l’édition en Belgique

Commençons par les éditeurs. En Belgique francophone, le secteur éditorial représente 130 éditeurs et 220 marques éditoriales couvrant tous les genres y compris les livres scolaires et scientifiques. Cela représente 310 millions d’euros en chiffre d’affaires, dont un peu plus de la moitié est réalisé avec l’export. En ce qui concerne les emplois, ce sont 1200 emplois directs et 10 000 emplois indirects. Et les auteurs ? Ils sont au nombre de 8000 ! Et pourtant, seulement 0,38% du budget de la culture est consacré au livre.

L’Association des éditeurs belges (ADEB) expose quatre demandes dans son mémorandum à destination des politiques. Une politique du livre et de la lecture dans le circuit scolaire, dès la maternelle pour commencer. En effet, la lecture est un outil primordial et de nombreux enfants ont un déficit de lecture à l’âge de 10 ans. Deuxième demande : la réhabilitation des manuels scolaires à raison d’un manuel par élève et par cours pour offrir une meilleure qualité du processus d’apprentissage.

Les éditeurs demandent ensuite de favoriser l’accès au livre pour tous et surtout à l’offre littéraire belge. En effet, selon l’ADEB, l’offre en bibliothèque est principalement tournée vers ce qui est proposé par le marché français. Enfin, quatrième et dernière demande, l’ADEB souhaite que la stabilité de l’écosystème de l’édition soit assurée. Et ce notamment en reconnaissant les spécificités du secteur.

Nos conseils lecture belgo-belge

Nous ne pouvions évidemment pas vous laisser passer la journée mondiale du livre sans vous en conseiller quelques-uns ! Voici donc une série de podcasts à retrouver dans "Tu m’en liras tant".

Tu m'en liras tantNadine Monfils, Magritte et Georgette à Montmartre
Tu m'en liras tantDavid Wautier, La vangeance
Tu m'en liras tantLaurence Boudart, Martine, l'éternelle jeunesse d'une icône
Tu m'en liras tantArmel Job, Le passager d'Amercoeur
Tu m'en liras tantJ-C Dubuisson, L’épopée de huit réfugiés juifs allemands dans l’Europe Occupée
Tu m'en liras tantJulie Arcoulin, Clouer le bec au patriarcat
Tu m'en liras tantFélix Radu, Rose et Massimo
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