1872. Adeline, orpheline savoyarde de quatorze ans, a échoué à Genève. Tenaillée par la faim, elle est prise en pitié par trois femmes de chambre de l’hôtel Beau-Rivage qui parviennent à l’y faire embaucher. Pas facile de se mettre au diapason de cet établissement prestigieux. Adeline réussit à gagner la confiance de Mme Frieda, la redoutable gouvernante. Tout se présenterait au mieux si Adeline n’était brusquement rattrapée par son passé.
Hélène Legrais - Les anges de Beau-Rivage – Calmann Levy - 20 € 50
Hélène Legrais née à Perpignan d’un père breton et d’une mère catalane est sortie major de sa promotion de l’Ecole Supérieure de Journalisme de Lille. Après un passage à France Inter puis quatorze ans à Europe I, elle se consacre aujourd’hui à l’écriture - dix-sept romans - tout en animant des chroniques historiques sur France Bleu Roussillon.
1872. Premier jeudi de septembre, jour du jeûne genevois, Line, une gamine en haillons de quatorze ans, s’effondre le ventre vide - comme quoi le hasard ne sert pas que les gens préparés - devant l’entrée de l’hôtel Beau Rivage.
« Hé petite, reviens parmi nous ! » s’inquiètent trois femmes de chambre qui voyant ce « sac d’os » en détresse devant leur hôtel, la réconfortent de tartes aux pruneaux-maison et bravant tous les interdits, la font monter dans leur dortoir. Sous les combles, comme il se doit pour des domestiques d’un palace prestigieux. A la vie, à la mort, ces quatre femmes ne se quitteront plus.
Quatre destins dont l’unique ambition est d’assurer le plaisir, le confort et le bien être de leurs clients. Ceux de l’hôtel Beau Rivage de Genève. Un paradis sur terre pour les plus grands de la planète. « Un grand hôtel c’est comme un bateau qui navigue sur l’océan, loin des côtes, entre deux continents. Un sas entre deux mondes. Les clients peuvent y rêver d’être quelqu’un d’autre, s’inventer une nouvelle vie, jouer avec cette idée, y goûter… »
Une parenthèse entre deux mondes adoptée par des personnalités célèbres - du roi du Danemark à l’Impératrice Augusta d’Allemagne, du duc Charles de Brunswick à Sissi (pardon à l’impératrice Elisabeth de Wittelsbach), de Monsieur Thiers à Richard Wagner, de Jules Massenet à Sarah Bernhardt - mais aussi un Haut Lieu de l’Histoire au temps des grandes heures de la Société des Nations.
Line, la gamine remise sur pied un jeudi de septembre 1872 par trois femmes de chambre en robe bleue et col blanc immaculé, Line « qui avait grandi seule comme une mauvaise herbe au bord d’un chemin », parviendra-t-elle a faire sa place sur cette caravelle des bords du Léman alors que là-bas, au pays de son enfance, celui qu’elle n’appelle que l’Abominable n’a qu’une idée dans sa tête de malade : la retrouver.
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