Les vacances ne sont pas encore terminées, et l’objet qui reste sans doute le plus utilisé durant cette période estivale, c’est la valise. Une valise, c’est toujours un peu compliqué à préparer. Le mot valise quant à lui, voyage. C’est le moins qu’il puisse faire.
Ce fut tout d’abord un sac de cuir cylindrique s’ouvrant dans sa longueur et porté sur la croupe d’un cheval, d’une auberge à l’autre. La valise voyage dans le temps, avec des origines incertaines. Le mot serait peut-être dérivé du radical gaulois "val", signifiant entourer. Entourer la croupe du cheval, qui porte donc le sac. Mais également entourer un contenu en le protégeant.
On retrouve en latin médiéval cette mystérieuse "valicia", à l’origine du mot français, attesté à la fin du XVIème siècle. Ce qui n’est peut être pas un hasard puisqu’on se situe alors en pleine période de renaissance, période d’incitation au voyage. Au XIXème siècle, dans Rocambole, on parlera "d’un cavalier dont la petite valise bouclée sur la selle en même temps qu’un manteau de voyage attestait qu’il n’accomplissait pas une simple promenade".
Au XIXème siècle, la valise est devenue rectangulaire et rigide, liée notamment à l’expansion du chemin de fer. Bien que la valise puisse être prometteuse d’un beau voyage, le fait de faire sa valise a souvent été perçu comme un mauvais moment. C’est en 1935 qu’est attesté l’expression "faire ses valises", qui signifie partir par obligation, précipitamment.
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