Du lundi 25 au samedi 30 octobre, venez découvrir cette exposition à la Maison des Associations d’Orléans. Les 4 enfants de l’artiste défunt en 2016 ont regroupé l’ensemble œuvre picturale de leur père, ancien élève des Beaux-Arts d’Orléans.
L’histoire de cette exposition commence à la mort d’André Delthil en 2016. Le magistrat décoré de la Légion d’honneur était connu de beaucoup d’Orléanais comme un passionné de culture, membre très actif de l’académie d’Orléans et de l’Association des Amis des Roger Toulouse, célèbre peintre orléanais qu’il côtoya aux Beaux-Arts. Pourtant peut ne se doutait que le natif de Bonny-sur-Loire avait peint autant d’œuvres durant toute sa vie. Mais après son décès ces quatre enfants Bernard, Catherine Monique et Dominique découvrent dans des cartons à dessin une quantité de peintures inattendues. S’ils en profitent pour les exposer chez eux, des amis à eux les poussent à les exposer dans son Loiret d’origine.
Initié à la peinture, spécialement l’aquarelle, par ses grands-parents maternels, il la pratiquera assidûment dès l’adolescence et jusqu’au déclenchement de la Seconde Guerre Mondiale. A 18 ans, il s’inscrits à l’Ecole des Beaux-Arts d’Orléans où les amateurs sont acceptés, tout en entamant ses études de Droit. La magistrature prendra le pas et il obtiendra son diplôme en 1941. Par la suite, il continuera de peindre durant ses loisirs et ses vacances. Ces enfants le verront toujours peindre d’ailleurs. Catherine un de ces filles nous raconte : « Quand on était petit le dimanche, on allait en voiture dans la campagne et il s’arrêtait pour installer son chevalet et peindre ce qui nous cassait les pieds parce que pendant ce temps-là, on devait attendre ».
Jeune adolescent, André Delthil peint d’abord le monde qui l’entoure : la Seconde Guerre Mondiale. Les bombardements d’Orléans en juin 40 et de mai 44 le frappe en plein cœur, il y perd sa mère, sa sœur et son beau-frère. Ses œuvres, les plus sombres de cette collection, représentent cet Orléans dévasté. On y trouve par exemple la place du Martroi sous les cendres et une Jeanne d’Arc au sol.
Sa carrière de magistrat commencera ensuite et ce seront ces voyages et déplacements qui dicteront ses œuvres. Vous retrouverez Chinon et ses aquarelles représentant parfaitement ces belles maisons à colombages. Puis, une fois marié, il continuera à déménager emmenant derrière lui la famille qui s’agrandit. Ce sera pour commencer, l’Aisne ou les Delthil vivent pendant 12 ans à Vervins. Il y peint les villages et églises fortifiées ou les paysages verdoyants.
Les vacances en famille ou entre amis sont autant d’opportunités pour peindre les lieux de villégiature : Ardennes natales de son épouse, Bretagne, Normandie, Corse entre autres. Puis le magistrat acceptera un poste au Maroc où il gardera toujours et pendant 4 ans son crayon et pinceau près de lui. Paysages de l’Atlas, mosquées, ruelle de médina, femmes et hommes en djellaba animent alors ces peintures.
Enfin, en 1967, la famille retourne à Orléans où il y passera les 50 dernières années de sa vie. Il y retrouve ces décors favoris : la Loire, Orléans et Bonny-sur-Loire évidemment.
Au travers des aquarelles pleines de couleurs, cette exposition d’André Delthil, c’est pour les enfants de l’artiste l’occasion de rendre un dernier hommage à leur père et à cet artiste Loirétains jamais exposé de son vivant.
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