Alsace | Le CEO, haut-lieu de communion

Les explications du professeur André Birmelé, membre du CEO depuis près de 40 ans.

A deux pas de l’église Saint-Paul, dans une belle maison bourgeoise, le Centre d’études œcuméniques, souhaité par la Fédération luthérienne mondiale ouvrait ses portes en 1965. En concomitance avec le Concile Vatican II qui ouvrait le dialogue avec les Eglises protestantes. Ce n’est certainement pas un hasard. Pour tout chercheur théologien, le centre d’études est un lieu unique de travail par la qualité de sa documentation et la densité des rencontres qui s’y vivent.

Dès 1966, il devient une instance majeure du dialogue entre chrétiens, un lieu de la fondation du dialogue de l’unité dans la diversité réconciliée. Le consensus, né de la reconnaissance des différences et  développé  au Centre d’études, se finalise en 1999 par la déclaration commune sur la Doctrine de la justification. Ce document fondamental pour l’affirmation de l’Unité des chrétiens, reconnaît que toutes  les Eglises proclament le Salut.

« Les textes que nous préparons sont validés tant par la Congrégation pour la Doctrine de la foi, qui intègre le Conseil pontifical pour l’Unité des chrétiens, que par les synodes de chaque Eglise », explique André Birmelé, professeur de théologie et chercheur, une des chevilles ouvrières du centre depuis plus de 40 ans. La liturgie de la célébration des 500 ans de la Réforme, à Lund (Suède) en octobre dernier, à laquelle participait le Pape François, a été préparée ici, au Centre d’études œcuméniques », poursuit-il, en regrettant que la recherche théologique n’intéresse pas grand monde et en s’inquiétant de la montée des affirmations identitaires.