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René Pagis " Dans la salle des pas perdus" (De Borée)

Un article rédigé par Anne-Marie VERGNON - RCF Saint-Étienne, le 30 septembre 2017 - Modifié le 28 février 2024

René Pagis évoque avec humour des anecdotes relatives à son parcours professionnel, depuis son poste de gendarme au début de sa carrière, jusqu'à son intégration dans la magistrature où il a exercé tour à tour les fonctions de juge d'instruction, juge pour enfants puis procureur de la République. Il partage également son expérience de procureur sur l'affaire Agnès Marin, violée et tuée par M. Moulin.
 

Chronique de Jacques PLAINE publiée dans L’Essor

 
René Pagis - Dans la salle des pas perdus - De Borée - 18 € 90
 
Fils d’agriculteurs auvergnats, René Pagis a franchi presque tous les grades de la gendarmerie avant de s’offrir une seconde carrière dans la justice. Juge d’instruction, puis juge des enfants, il finira procureur de la République.
 Mal parti pour avoir - par manque d’intérêt - arrêté ses études en seconde mais s’être sérieusement remis en question après le service militaire, René Pagis se retrouve gendarme. Sans le bac mais avec une licence de droit. Un parcours pas comme les autres qui l’amènera devinez où ? Commandant de la brigade de gendarmerie de Jaligny-sur-Besbre.
 Jaligny-sur-Besbre. Le pays de René Fallet, notre parrain posthume mais parrain quand même de la première cuvée de la Fête du Livre de Saint-Étienne en 1986. Jaligny où depuis la mort de René Fallet a été créé un Prix littéraire qui porte son nom. Prix proclamé chaque année à l’occasion de la Fête du Livre et au cours de laquelle sont organisées « Les Boucles de la Besbre ». Une course cycliste qu’au temps de René Fallet le commandant de la brigade de gendarmerie René Pagis avait refusé de cautionner. Rendez-vous compte, l’auteur « Du Beaujolais nouveau est arrivé » lui avait précisé qu’il n’y aurait que du vin au ravitaillement et que le peloton devrait s’arrêter dans tous les cafés !
 J’attends avec impatience de rencontrer René Pagis pour évoquer René Fallet, le « Braconnier de Dieu », frère Grégoire qui avait rencontré le péché en « allant voter Pompidou », mais aussi la Foire aux dindes sans oublier une fameuse partie de pêche aux grenouilles. C’était avec un gendarme dont la tactique différait sensiblement de celle de René Pagis.
 Mais si René Pagis propose de bien jolies pages d’humour en Bourbonnais, il nous fait partager aussi de beaux moments d’humanité campagnarde, comme ce vêlage au pays des Salers revu et corrigé par la maréchaussée ou cet interrogatoire en patois dans son cabinet de juge d’instruction d’Aurillac.
 Et puis plus tard, bien plus tard - au Puy-en Velay - on le retrouvera procureur de la République au cœur d’une affaire qui avait fait grand bruit : la sinistre disparition d’Agnès, l’adolescente massacrée au Chambon sur Lignon par un autre élève du collège.

  

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