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RCF "La Vie de château", le deuil à hauteur d'enfant

"La Vie de château", le deuil à hauteur d'enfant

Un article rédigé par Renaud Volle - RCF Lyon, le 8 septembre 2021  -  Modifié le 28 février 2024

Le dessin animé La Vie de château de Clémence Madeleine-Perdrillat et Nathaniel H’Limi aborde à hauteur d'enfant, avec sensibilité et fantaisie la question des orphelins des attentats du 13 novembre 2015. Poésie et drôlerie permettent d'aborder à hauteur d'enfant les questions du deuil et de la famille.

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Violette, 8 ans, a perdu ses parents dans les attentats du 13 novembre 2015. Elle devient pupille de la nation et doit habiter provisoirement chez un oncle qu’elle ne connaît pas. Une situation difficile surtout quand l’oncle est un ours mal léché auquel le comédien Frédéric Pierrot, vu récemment en psy dans la série En thérapie prête sa voix. Ses intonations d'ogre sorties d'une grosse carcasse où est enfoui un cœur tendre , semblent presque en hommage à Depardieu.

 

Un petit chaperon rouge à Versailles


La maisonnette dans laquelle Violette doit trouver sa place est peu amène et certainement pas faite pour accueillir une petite fille. Une dépendance du Château de Versailles puisque l'oncle Régis fait partie de son personnel. Mais château ou pas,  la petite fille déterminée pour ne pas dire têtue, n’a pas du tout envie d’être là.  Elle fait fugue sur fugue pour retourner à l’appartement où elle vivait avec ses parents, quitte à dormir sur le paillasson. Au grand désespoir de l’assistante sociale que la voix d’Anne Alvaro rend à la fois anxieuse, pointilleuse et lunaire.

 

Un dédale d'émotions


Au départ le château impressionne le petite Violette. Les jardins, hauts plafonds et souterrains où les canalisations dessinent une araignée forment un dédale. Autant d’espaces, richement dessinés pour évoquer les sentiments qui agitent Violette.  Mais Versailles se transforme peu à peu en terrain de jeu pour elle et son copain Malcolm passionné d'Egypte antique. Un espace où beauté et histoire permettent d’échapper un peu à la tristesse.

 

Une autre famille

Ce qui est au centre du film c’est surtout la possibilité pour une petite fille de vivre sa tristesse, la traverser peut-être, et nouer de nouveaux liens. De passer de la famille de naissance, que l’on peut perdre pour une raison ou une autre, avec qui on peut se fâcher, se réconcilier ou pas, pour aller vers une famille que l’on choisit ou construit.

 

 

 

 

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