JavaScript is required

Alain Dumas : La vilaine Comédie

Un article rédigé par Jean-Claude DUVERGER - RCF Saint-Étienne, le 22 octobre 2016 - Modifié le 28 février 2024

Maurice vient d'être guillotiné pour avoir tué deux policiers. C'est avec un certain détachement qu'il assiste au transport de son corps depuis la prison Saint-Paul jusqu'au cimetière de la Guillotière. Désincarné de frais, il découvre les pouvoirs très spéciaux que lui confère sa nouvelle condition de défunt. Mais il eut aussi une vie terrestre, moins paisible celle-là...
 

Chronique de Jacques PLAINE publiée dans L’Essor

 
 
Alain Dumas - « La vaine comédie » - l’Harmattan - 21 €
 
Alain Dumas, auteur réalisateur stéphanois découvre, il y a quelques années, que le lundi 15 février 1926 un de ses grands oncles a été guillotiné à Lyon. Son roman « La vaine comédie » commence au moment où la tête du tonton roule dans la sciure et finit quand, une heure plus tard, le convoi funèbre arrive au cimetière.
 Lorsqu’il vit son avocat entrer dans sa cellule escorté du juge d’instruction et de l’avocat général, Maurice Berger comprit qu’il avait rendez-vous avec la Veuve. Une petite messe, un petit café, une petite cigarette et le voilà - la nuque rasée et la chemise coupée au col - au pied de l’échafaud. Face à Deibler et à ses deux sbires. « Adieu maman !...Adieu Marguerite ! ». Son corps bascule sur la planche, sa tête tombe dans la bassine et son âme qui s’est détachée de son enveloppe terrestre - comme sa tête s’est séparée de son corps - s’envole. Elle s’envole au dessus d’Anatole Deibler, des hommes en noir, des gendarmes, de sa famille, de ses amis, des curieux et bien entendu des voyeurs rassemblés autour de la machine à tuer qui lui a tranché le cou … et s’en va, dans l’indéfini du cosmos, vivre sa vie  loin de son corps de chair et de sang.
 Entre la prison Saint-Paul et le cimetière de la Guillotière, entre les bois de justice et le carré des condamnés, Alain Dumas va faire se croiser et s’entrecroiser deux histoires. La première, celle de la vie terrestre de Maurice Berger faite d’épreuves, de renoncements, de galères et d’actes « stupides et prohibés » qui l’ont conduit à l’irréparable, celle d’un gamin mal dans sa peau, engagé volontaire, héros de la Marne, deux fois déserteur condamné aux galères, mal marié et tombé raide dingue d’une patronne de bar un brin portée sur la chose. La seconde, celle qui prend corps quand le sien est coupé en deux. Une autre histoire qui nous entraîne dans un ailleurs aux confins du réel et du fabuleux, du mystique et du divin. Une histoire de vie après la vie. D’une âme qui flotte au dessus du corbillard ou qui s’évade à la vitesse de la lumière sur les rives inconnues de l’au-delà.

   

Cet article vous a plu ?
partager le lien ...

RCF vit grâce à vos dons

RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation  de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !

Faire un don
Qui sommes-nous ?

RCF est créée en 1982, à l'initiative de l'archevêque de Lyon, Monseigneur Decourtray, et du Père Emmanuel Payen. Dès l'origine, RCF porte l'ambition de diffuser un message d'espérance et de proposer au plus grand nombre une lecture chrétienne de la société et de l'actualité.

Forte de 600.000 auditeurs chaque jour, RCF compte désormais 64 radios locales et 270 fréquences en France et en Belgique. Ces 64 radios associatives reconnues d'intérêt général vivent essentiellement des dons de leurs auditeurs.

Information, culture, spiritualité, vie quotidienne : RCF propose un programme grand public, généraliste, de proximité.Le réseau RCF compte 300 salariés et 3.000 bénévoles.

RCF
toujours dans
ma poche !
Téléchargez l'app RCF
Google PlayApp Store
logo RCFv2.14.0 (21796db) - ©2024 RCF Radio. Tous droits réservés. Images non libres de droits.