Non l'eczéma atopique n'est pas une fatalité
L’eczéma ou la dermatite atopique est la maladie de la peau la plus fréquente après l’acné : 25% des habitants de la région sont touchés. Pourtant, elle reste assez méconnue. Delphine Staumont, dermatologue au CHU de Lille revient sur ses caractéristiques et ses traitements.
Peaux très sèches, démangeaisons, poussées d’eczéma sont les symptômes de cette maladie inflammatoire chronique. Plus présente chez l’enfant, la dermatite touche aussi les adultes : 25% des habitants des Hauts-de-France sont concernés. « Cette maladie n’est pas bien diagnostiquée. Il y a une grande méconnaissance du grand public, des partenaires de la santé et de son impact sur la qualité de la vie. On pense que c’est juste de la peau sèche alors que les démangeaisons peuvent réveiller la nuit voire empêcher de dormir » explique Delphine Staumont, dermatologue au CHU de Lille.
« Des avancées thérapeutiques majeures »
Quels que soient la sévérité et l’âge, la dermatite atopique se traite d’abord par des pommades locales dermocorticoïdes. « Le médecin généraliste est tout à fait compétent pour diagnostiquer la dermatite et faire la prise en charge initiale » rappelle la dermatologue.
Pour les formes les plus graves — 10% à 15% des cas chez l’adulte — des traitements généraux (injections biothérapie, comprimés) sont nécessaires. « Il y a eu des grandes avancées thérapeutiques majeures pour ces traitements généraux récemment, ce serait vraiment dommage que des patients restent sans diagnostic ni traitement » précise Delphine Staumont.
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