Le don, cette dynamique invisible qui structure la société
Grâce aux neurosciences, on redécouvre combien le don donne du sens à nos vies. C'est même une dynamique invisible qui régit nos sociétés, bien plus qu'on le pensait jusqu'à présent. Si le fait de donner fait appel à la générosité, il est aussi question d'humilité, de gratitude et de vulnérabilité. Décryptage avec le père Père Pascal Ide, prêtre du diocèse de Paris, et de la communauté de l'Emmanuel, docteur en médecine, en philosophie et en théologie.

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Redécouvrir comment le don structure notre société
Grâce aux neurosciences, nous sommes en train de sortir d'un modèle très cartésien, où l'être humain est vu comme "un agent autonome cherchant d’abord à maximiser ses gratifications", explique Pascal Ide. Nos contemporains redécouvrent combien nous sommes des êtres de relation. Et combien la dynamique du don structure nos sociétés. C'est tout le travail du M.A.U.S.S. (pour Mouvement anti-utilitariste dans les sciences sociales) "d'inciter à penser le lien social sous l'angle des dons qui unissent les sujets humains".
"Donner, échanger, ça constitue notre être et c'est ce qui donne le plus de sens", nous dit le Père Pascal Ide. La dynamique du don - donner, recevoir, prendre un temps d’appropriation et redonner - est "le mouvement de la vie par excellence" selon le prêtre. Une dynamique invisible qui, "quand elle ne circule pas, crée une immense souffrance". À l'inverse, "des observations prouvent que lorsqu’on demande à une personne de faire mémoire du plus beau moment de sa vie, elle évoque le plus souvent un moment où elle a donné ou s’est donnée sans contrepartie et sans calcul", lit-on dans Recevoir pour donner - Relancer la dynamique du don au travail" (éd. Nouvelle Cité). Un ouvrage coécrit par Pascal Ide avec d'autres chercheurs du Grace (Groupe de recherche anthropologie chrétienne et entreprise).
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On a besoin de recevoir avant de pouvoir donner
Dans la langue française, le don désigne à la fois l’objet du don, le cadeau, et l’acte par lequel j’offre quelque chose. Il y a un mouvement, "quelque chose qui me sort de moi pour aller vers l’autre", décrit Pascal Ide.
Mais l’être humain ne peut faire que donner : pour le prêtre et théologien, "on a besoin de recevoir avant de donner". On a donc besoin, en amont, de remplir son réservoir en quelque sorte. De même que pour expirer, j’ai besoin d’abord d’inspirer ; de même que nous avons été enfants avant de devenir des adultes et que les enfants sont infiniment dépendants. "C’est quand on oublie qu’on a d’abord besoin de recevoir, que l’on peut s’épuiser jusqu’à ce fameux burn out."
Générosité, humilité, gratitude et vulnérabilité
La gratuité du don fait l’objet d’un vieux débat en sciences sociales. Dans la vision chrétienne, il existe une gratuité du don, l’exemple le plus grand étant la crucifixion : Jésus donne sa vie pour l’humanité.
Plus spécifiquement, il existe quatre vertus, ou dispositions intérieures, associées à la dynamique du don. Celui qui donne fait preuve de générosité ; celui qui reçoit d’humilité ; celui qui donne en retour est pris de gratitude et celui qui accepte de recevoir en retour accepte sa vulnérabilité.
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