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WWF s'alarme de la disparition des animaux sauvages

Un article rédigé par Hemmerich - RCF,  - Modifié le 2 novembre 2018
Un rapport publié cette semaine par WWF tire le signal d'alarme au sujet de la disparition progressive des animaux.
PixabayPixabay

En 40 ans, nous avons perdu 60% des animaux vertébrés de la planète. C'est le résultat alarmant d'un rapport publié cette semaine par WWF. Deux tigres par semaine, trois rhinocéros par jour, trois éléphants par heure, sans compter les baleines, les rapaces ou les amphibiens moins charismatiques. Ils disparaissent tous à vitesse grand V. Et les populations d’animaux sauvages sont particulièrement touchées.
 
Le rapport du Fonds mondial pour la nature est alarmant et sans appel : finies les mesurettes, c'est maintenant qu'il faut agir. Surexploitation, pollution, réchauffement climatique, les activités en cause pointées par les chercheurs sont nombreuses. Mais la principale, c’est la déforestation. C’est l’analyse que livre notamment Wolfgang Cramer, directeur de recherche au CNRS et contributeur au sein du GIEC.
 
Conséquence de cette grande accélération, la Terre est entrée, selon certains scientifiques, dans l'ère anthropocène. Il s’agirait d’un nouvel âge marqué par une transformation profonde de la Terre engendrée par une seule espèce, l'humain. WWF affirme en effet que le rythme du déclin des espèces sauvages est aujourd'hui "100 à 1.000 fois supérieur à celui calculé au cours des temps géologiques".
 
Et si toutes les populations d'espèces sont en déclin dans l’ensemble des régions du monde, "ces diminutions sont particulièrement prononcées dans les zones tropicales". L'Amérique du Sud et l'Amérique centrale ont par exemple subi une perte de 89%  de leurs animaux par rapport à 1970. Des chiffres qui ont particulièrement révolté la journaliste engagée pour la cause des animaux, Yolaine de la Bigne.
 
Plus d’oiseaux à la campagne, mais plus de volatiles non plus dans les centres de sauvegarde de la faune sauvage. Eux-aussi ont lancé un cri l’alerte cette semaine pour dénoncer la baisse drastique des subventions qui leur permettaient de recueillir et soigner les oiseaux. des rapaces aux moineaux en passant par les échassiers comme les cigognes. Les départements ont diminué l’aide apportée à ces centres à tel point que plusieurs d’entre eux situés dans le Nord ont été contraints de fermer, Ce que déplore Dominique Crickbom, le secrétaire général de l'Union française des centres de sauvegarde de la faune sauvage.
 
Heureusement, il existe des moyens d'action. Le rapport du WWF s'achève sur une note d'optimisme. "Quand on la laisse tranquille, la nature repart très vite" peut-on notamment lire. Et les exemples sont nombreux : qu’il s’agisse des pandas sauvages en Chine, des saumons de la Loire ou des baleines bleues. Plusieurs espèces ont vu leurs populations repartir à la hausse grâce à l’arrêt de la pêche et l’instauration de programme de conservation. Les efforts à fournir sont donc encore nombreux, mais l’issue n’est pas inéluctable.

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