"Une sirène à Paris" de Mathias Malzieu

Mathias Malzieu, c’est le chanteur de Dionysos, le réalisateur du film d’animation "Jack et la mécanique du cœur", le survivant d’une maladie rare du sang, ce qu’il a raconté dans Le journal d’un vampire en pyjama… C’est aussi un formidable raconteur d’histoires d’amour… Et que demander de mieux pour la Saint-Valentin ! Une sirène à Paris, c’est donc un conte féérique, une aventure fantastique et une histoire d’amour qui met en scène Gaspard, héritier d’une péniche cabaret à Paris et Lula, une mystérieuse sirène échouée sur les quais de Seine lors de l’impressionnante crue de juin 2016. Vous l’avez compris : ces deux-là vont tomber amoureux l’un de l’autre, mais entre un pauvre humain et une sirène blessée, ce n’est pas si simple…

Une belle histoire, une jolie romance pour un amour impossible, c’est un peu ça ?

Eh oui, parce que céder au chant des sirènes, c’est mortel ! Et une sirène ne peut pas vivre bien longtemps à l’air libre… même plongée dans une baignoire remplie de bain moussant… C’est un peu Tristan et Iseult en bord de Seine. Mais l’amour et les contes de fées se moquent de ces contingences : ces deux-là se cherchent, s’attirent, sans oser avouer leurs sentiments : "S’installer dans un grand cœur comme le sien, sans chauffage ni électricité, ça peut faire peur". Et tout le monde s’en mêle, parce qu’on voudrait y croire quand même : Gaspard qui se remet à peine d’un échec sentimental peut-il être conquis par la belle sauvée de eaux ? Il y a de la magie, et aussi la figure de Mathias Malzieu qu’on devine, parce qu’il est question de chanson, de Paris, de poésie… Et d’amour bien sûr…

Et vous ne nous direz pas comment cela se termine ?

Certainement pas… C’est une histoire d’amour, je vous dis : il faut se laisser bercer par le chant des sirènes et l’ivresse des profondeurs. Et suivre les aventures rocambolesques des amoureux perdus et éperdus, qui font face aux difficultés avec panache : "le panache, mon petit, c’est accepter l’échec et rebondir. Pas fuir la réalité", rappelle le père de Gaspard.