Une charte pour limiter la pollution des paquebots à Bordeaux

Une charte des bonnes pratiques environnementales pour la croisière a été signée ce lundi 9 décembre. Les signataires sont le Grand Port Maritime de Bordeaux, la mairie, la métropole bordelaise et le syndicat des pilotes. La démarche, inscrite dans l’air du temps, se veut exemplaire pour un tourisme de plus en plus vertueux.
Concrètement, cette charte se décline en 6 points qui impactent la qualité des carburants, le bruit ou encore la vitesse des navires. Exemple : un taux de souffre minimal dans le carburant (0,1%).
Jean Frédéric Laurent, directeur du grand port maritime de Bordeaux.
D'autres mesures concrètes ont été actées. A quai, tous les paquebots de croisière seront bientôt alimentés électriquement. Les déchets des navires seront déposés sur des barges et non des camions afin d’être acheminés vers l’usine de recyclage de Bègles Astria. Les pilotes de la Gironde élaborent de leur côté une méthode pour profiter au mieux du courant alternatif du fleuve et réduire les émissions.
Chaque année, entre 40 et 50 paquebots de croisière font escale au port de la lune, pouvant drainer jusqu’à 30 000 touristes. Cela peut paraître minime comparé à des ports comme Marseille, Barcelone ou Venise qui, elle, accueille 30 millions de visiteurs chaque année. A Bordeaux, on ne parle pas vraiment de pollution des navires comme l’a confirmé une étude Atmo commanditée par la mairie.
"Cette étude a montré que la pollution était très en dessous des seuils autorisés", explique Stéphan Delaux, adjoint à Bordeaux en charge du tourisme.
"Sur les quais, la pollution vient des chauffages, des voitures et en ce qui concerne les particules, de la place des Quinconces".
Mais ce n'est pas une raison pour ignorer les innovations technologiques pour oeuvrer en faveur de l'environnement. A ce titre, le maire Nicolas Florian a d’ailleurs indiqué son souhait de voir émerger une filière hydrogène…
En attendant, les armateurs qui ne suivront pas les engagements de la charte ne pourront pas entrer dans l’estuaire de Gironde ; ce que ne craignent pas les professionnels du tourisme car les armateurs de croisière ont tout intérêt à vendre des croisière inscrites dans une démarche de développement durable.
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