Un livret pour parler des métiers de l'agriculture aux enfants de l'Allier
La Chambre d'agriculture de l'Allier présente un livret pour raconter les métiers de l'agriculture aux enfants. En 16 pages, les éleveurs et agriculteurs du département sont mis à l'honneur. Une campagne financée à 80% par l'Union Européenne.
Patrice Bonnin, président de la chambre d'agriculture de l'Allier et Christine Lemaire, vice-présidente.Apprendre aux enfants comment la viande et les légumes de l'Allier arrivent dans leurs assiettes. C'est tout l'enjeu du Livret, Une histoire de qualité et de bon goût, qui sera prochainement distribué dans les écoles du département. On y apprend les différentes races bovines présentes sur le territoire, comment fonctionne l'élevage des porcins et de la volaille. Un petit manuel du parfait petit agriculteur qui se veut pédagogique et simple à lire. C'est la Chambre d'agriculture de l'Allier qui est à l'origine du projet, en partenariat avec Moulins Communauté.
La genèse du projet
L'idée de cette nouvelle campagne de communication émerge en 2017. Il y a 5 ans, Patrice Bonnin, président de la chambre d'agriculture de l'Allier, constate avec son équipe "qu'il y avait un manque d'informations, notamment chez les plus jeunes, quant à la nature des métiers de l'agriculture. Ils ne comprenaient plus que le lait devait venir d'une vache, qu'un poussin devait être couvé par sa mère avant d'éclore. Ce sont des basiques mais que les enfants avaient perdus"
Vache Aubrac de la Ferme à Titi à Trévol où la chambre d'agriculture a présentée les livrets à la presse. crédit: Vincent Imbert
Après plusieurs années de travail à 80% financé par l'Union Européenne via le projet Leader, le livret est prêt à être distribué. Autant être clair, les enfants n'y trouveront pas de détails sur le coût écologique d'un kilo de viande. Pas d'informations non plus sur l'impact de l'agriculture intensive sur le réchauffement climatique. "Le monde agricole ne fait pas tout pour dérégler le climat" se défend Patrice Bonnin, "l'agriculture vit avec des saisons, vit avec le temps, par contre on ne vit pas avec des réglementations parisiennes qui sont déconnectées de la réalité du terrain".
