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Un Breton sur trois travaille dans sa ville de résidence

Un article rédigé par Benjamin Baillemont - RCF Côtes d'Armor, le 12 avril 2024 - Modifié le 15 avril 2024

Une étude de l'INSEE, publiée ce jeudi 11 avril, s'est intéressée au temps de trajet entre le domicile et le lieu de travail des actifs bretons. Elle permet de faire ressortir les spécificités bretonnes. 

© Alexander Isreb (https://www.pexels.com/fr-fr/photo/les-gens-a-l-interieur-d-un-bus-1784142/)© Alexander Isreb (https://www.pexels.com/fr-fr/photo/les-gens-a-l-interieur-d-un-bus-1784142/)

Les travailleurs bretons parcourent, en moyenne, 12,8 kilomètres pour se rendre sur leur lieu de travail. 35 % d'entre eux travaillent dans leur commune de résidence. Des chiffres certes dans la moyenne française mais dont l'enquête de l'INSEE révèle les spécificités.

 

L'amour ne connaît pas les distances

Vivre seul ou à deux a une grande influence sur le temps de trajet. Les couples de personnes actives ont tendance à vivre plus à l’écart des centres, dans des logements plus grands (donc moins coûteux que dans les grands centres) et à une distance pratique, pour l’un comme pour l’autre, de leur travail. En comparaison, 45 % des travailleurs célibataires travaillent dans leur commune de résidence. 

L'âge peut être un autre facteur, les trajets les plus longs étant le fait de personnes entre 25 et 49 ans. Les jeunes de moins de 25 ans sont souvent plus à même de prendre des logements proches de leur lieu de travail, dans des milieux urbains, pour des raisons de mobilité, de vie sociale et de moyens (en habitant des logements assez petits).

 

Des professions qui bougent

Le temps de trajet peut aussi dépendre de la profession exercée. Les agriculteurs et commerçants, qui habitent souvent sur leurs terres ou à proximité directe de leur boutique, travaillent ainsi à 84% dans leur commune de résidence. En comparaison, 20% des cadres doivent faire des trajets de plus de 25 kilomètres pour se rendre sur leur lieu de travail. 
Ces déplacements dépendent aussi des viviers d'emploi. Certaines grandes villes, notamment Vannes, Quimper ou Rennes, proposent plus d'emplois qu'il n'y a d'actifs à proximité. Ces emplois sont alors occupés par des personnes venant de plus loin, ce qui augmente le temps de trajet.

Enfin, la géographie peut aussi être un élément important. Les habitants des littoraux, plus proches des agglomérations, et ayant une activité plus artisanale, ont des temps de trajets plus courts que ceux du centre de la Bretagne, où l'activité principalement industrielle ou rurale incite au déplacement.

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