"Nous sommes en état de guerre" a déclaré le président Essebsi. De l'aveu même de son président, la Tunisie n'a pas la culture de la lutte contre le terrorisme et manque de moyens humains et militaires pour faire face à ce fléau.
David Thomson, spécialiste du jihadisme et reporter en Tunisie pour RFI confirme ce triste constat.
L'état d'urgence c'est l'arme constitutionnelle majeure de l'Etat tunisien. Parmi les mesures mises en place, la police et l'armée se voient attribuer des pouvoirs d'exceptions, grèves et réunions publiques peuvent être interdites, les débits de boissons et salles de spectacles fermées provisoirement et la presse peut être contrôlée.
Autant de libertés fondamentales qui risquent d'être bafouées. L'état d'urgence peut être vu comme un tour de vis sécuritaire pour David Thomson et cela commence à faire débat dans l'opinion publique et internationale.
L'état d'urgence avait déjà été déclaré au moment de la chute de Ben Ali.
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !