Le chiffre d’affaires des professionnels du tourisme sur l’Hexagone a augmenté de 3% cette année. Une croissance tirée par Paris et la Côte d’Azur. Dans les autres régions, le constat est moins favorable. Certaines destinations sont mêmes en net recul. C’est notamment le cas de la côte Atlantique. On constate aussi que le nombre de vacanciers français à l’étranger a bondi de 12% par rapport à l’an dernier.
"Pour une raison simple. Nous avons eu une saison qui a démarré beaucoup plus tardivement. La coupe du monde de football a retardé les vacances de deux millions de nos concitoyens. Et il y a ceux qui à la fin du mois de juillet ont attendu leur salaire pour réserver le mois d’août. On a une situation très contrastée pour les territoires et les opérateurs. Une belle saison pour la montagne, le Nord Pas de Calais, les destinations de la Manche, en partie pour la Bretagne. Une situation plus compliquée pour la façade atlantique et correcte sur la façade méditerranéenne" explique Didier Arino, directeur de l’agence Protourisme.
"Ils ne boudent pas notre beau pays mais après de nombreuses années où les Français sont restés dans l’Hexagone du fait des crises géopolitiques, il y a de nouveau une appétence pour les destinations étrangères, comme le Portugal, le Montenegro, ou d’autres qui réapparaissent comme la Tunisie ou d’autres pays du Maghreb. Il y a de plus en plus de vols low-cost, de possibilités de partir à l’étranger à des prix tout à fait abordables" ajoute Didier Arino.
"La bonne nouvelle c’est que nous avons effectivement une progression de la clientèle étrangère. Le seul problème c’est que cette clientèle étrangère se concentre essentiellement sur Paris, sur la côte d’Azur, et pour quelques spots touristiques, d’où un décalage considérable dans la fréquentation entre les territoires et les opérateurs dépendants de la clientèle étrangère, qui fonctionnent bien, et ceux qui dépendant de la clientèle française, ceux-là sont en baisse" lance ce spécialiste du tourisme.
"Oui les vacances en ville fonctionnent puisque le tourisme urbain a progressé ces dernières années de façon constante en dehors de la clientèle affaires. On a vu l’émergence de Lyon, de Bordeaux, de Marseille, qui n’étaient pas forcément des villes touristiques, et qui le deviennent de plus en plus. Mais le tourisme urbain est un tourisme à l’année, et c’est une très bonne chose pour nos territoires" conclut.
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