"Le Tour était fait de telle manière qu’il devait y avoir de l’action, et il y a eu de l’action. Un Tour très vivant, dessiné avec pas mal de petites et de grandes difficultés avec de très grands cols. Un Tour également très animé par le fait qu’Alaphilippe soit bien présent. C’est lui qui a fait la course. S’il n’avait pas été là, elle aurait été un peu plus triste. Il manquait peut-être Froome. Cela a donné des possibilités et de l’espérance à d’autres coureurs" explique le quintuple vainqueur du Tour de France, Bernard Hinault.
"Le fait qu’Alaphilippe prenne le maillot a fait que l’équipe Eneos n’a pas bougé. Elle a attendu le dernier moment en sachant qu’elle avait quelqu’un pour faire la haute montagne, qui était plus fort que tout le monde. Un Bernal qui a gagné haut la main. C’était lui le plus fort dans la haute montagne, et il l’a prouvé" ajoute l'ancien champion.
Avec 14 jours en jaune, Julian Alaphilippe a donné beaucoup d’espoir aux Français. Bernard Hinault y compris, même si ce dernier est assez pragmatique. "On sait très bien qu’en haute montagne, ce n’est pas son domaine. Et quand on voit les concurrents qui avaient en face. C’était assez difficile" précise l’ancien coureur, qui ne voit pas en Alaphilippe le prochain vainqueur du Tour. "Celui qui a gagné, Bernal, est le champion de demain. A 22 ans, c’est le grimpeur né. S’il n’y a pas de contre la montre, c’est lui qui gagnera le Tour pendant plusieurs années".
Bernard Hinault est en revanche assez sévère envers le Tour de France de Thibaut Pinot, qui a abandonné après une déchirure musculaire. "Certains ont dit que c’était une déchirure musculaire. Cela paraît un peu gros. Mais cela fait deux fois dans un grand tour qu’il abandonne. Peut-être qu’il n’est pas fait pour faire les grands tours, mais des classiques. Il l’a montré dans le Tour de Lombardie l’an dernier. Il aurait pu être champion du monde à mon avis. Il y a plein de belles courses qu’il peut gagner mais peut-être pas les Tours de trois semaines" conclut-il.
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