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Terrorisme: face à la radicalisation, les associations se mobilisent

Un article rédigé par Jean-Baptiste Le Roux - RCF,  -  Modifié le 7 janvier 2016
Un an après les attentats, le pays a pris la mesure de la radicalisation sans trouver de solution miracle. En parallèle, de nombreuses initiatives tentent de remédier à la question.
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Un an après les attentats contre Charlie Hebdo, difficile d’apporter une réponse miracle à la radicalisation violente d’une partie de la jeunesse, qui, on l’a vu à plusieurs reprises l'an passé, est capable de basculer dans le terrorisme. L’enjeu est triple : comprendre le phénomène, éviter le départ de certains jeunes vers les camps d’entraînement jihadistes, et le cas échéant, accompagner le retour de ces jeunes pour les aider à sortir de la spirale radicale.

Fin 2014 déjà, le gouvernement mettait en place un numéro vert d’assistance aux familles susceptibles de voir l’un de leurs enfants se radicaliser. Depuis son lancement, ce numéro a reçu, entre autres, environ 4 300 signalements pertinents, témoignant d’une radicalisation. On sait également que 1 500 jeunes sont actuellement suivis, par mesure de précaution, et 600 familles sont accompagnées par des associations. Enfin, on estime à 600 le nombre de jeunes partis pour l’Irak ou la Syrie, et qui s’y trouvent encore.

Des chiffres qui donnent le vertige, mais qui témoignent également du travail important des associations sur le terrain, qui prennent souvent le relais sur les pouvoirs publics, qui n’ont évidemment pas de recette miracle pour endiguer le problème.  L’approche de ces associations est très souvent psychologique. A l’image de l’association Entr’Autres, qui œuvre pour la réduction du risque d’exclusion, et qui travaille sur l’amélioration du lien social, et des questions interculturelles.

Pour Amélie Boukhobza, psychologue clinicienne au sein de cette association, "il n’y a aucune possibilité de brèche dans leur discours. Quand la certitude, l’adhésion est tellement forte, cela devient très compliqué". Cette spécialiste de la radicalisation explique que "la seule possibilité, mais ce n’est pas évident, est de les accrocher dans un premier temps d’un point de vue affectif. Ils sont encore humains."

Amélie Boukhobza ajoute qu’il faut leur "offrir un cadre qui pourrait les aider à sortir du dogme dans lequel ils sont tenus." Elle précise qu’il ne "faut jamais rentrer dans la critique du dogme. Cela ne sert à rien. Ils se braquent, se durcissent, ils vont étudier davantage et revenir avec d’autres arguments."

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