Négocier, quand l'une des partie est abstente. Voici le défi qui attend la coalition internationale. C’est en effet ce qui va se passer à Genève, alors que s’ouvre vendredi 29 janvier en Suisse un nouveau round de pourparlers de paix indirects avec le régime syrien. En effet, le Haut Comité des Négociations (HCN), l’organe officiel de l’opposition à Bachar al-Assad, réuni dans un hôtel de Ryad, a finalement décidé de ne pas se rendre à Genève, estimant qu’elle n’avait rien à gagner.
De quoi jeter le trouble sur la conférence organisée aujourd’hui à Genève. Le HCN a été créé en décembre dernier, regroupant les principaux groupes politiques et armés de l’opposition syrienne à l’exception des formations les plus extrêmes comme Daech et le Front al-Nosra. Une formation d’importance donc, et sans qui il sera évidemment impossible de trouver une solution à la crise syrienne.
Cette absence met des bâtons dans les roues des Etats-Unis, qui dirigent la coalition internationale contre l’Etat islamique, et qui pensaient réunir tous les acteurs, pour concentrer toutes les forces contre le groupe terroriste. Mais pour Riad Hijab, coordinateur de l’opposition, il est hors de question de participer à cette conférence, estimant que cette dernière n’a pas été assez bien préparée.
Ce conflit, qui dure maintenant depuis quatre ans et demi, a causé la mort de plus de 260 000 personnes, obligeant également 11 millions d’individus, à l’intérieur et à l’extérieur de la Syrie, à quitter leurs habitations.
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