Les conflits mondiaux, principalement la guerre en Syrie, ont poussé de nombreux réfugiés à fuir leur pays pour trouver refuge en Europe, et notamment en France. Sur place, en attendant une future expulsion, ces personnes sont hébergées dans des centres de rétention administrative, parfois pendant une durée conséquente.
Les associations caritatives intervenant dans ces centres publient leur rapport ce mardi. Pour elles, la situation n’est pas brillante. Ces organismes dénoncent même une "banalisation de la rétention de liberté". Les chiffres le prouvent. Selon ce rapport, sur les 47 565 personnes en situation irrégulière placées dans ces centres, seules 46 % ont été éloignées de France. Les associations dénoncent une privatisation de liberté banalisée, alors que trop souvent l’enfermement est inutile, voire abusif et illégal.
En février dernier, le Parlement a pourtant adopté une loi sur le droit des étrangers qui prévoyait une réforme des mesures de rétention, qui prévoit notamment l’intervention du juge des libertés et de la détention au bout de 48 heures au lieu de cinq jours. Selon ce rapport, cette loi ne marque pas de rupture avec le système actuel. Aujourd’hui, les associations appellent, une fois encore, à des mesures alternatives à la rétention.
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