Ce second tour des élections restera donc sensiblement différent du précédent. Au regard des premières estimations, la participation des électeurs a été nettement supérieure par rapport à celle du premier tour, avec plus de 50 % de participation contre plus de 43 % pour le premier round de ce scrutin. Les électeurs se sont davantage mobilisés dans les régions pour lesquelles on pouvait attendre une victoire du FN, ainsi qu’en Corse, qui connait ce soir la victoire d’une liste nationaliste. L’abstention, quant à elle, a vivement reculé, à 41,5 %. C’est en Bretagne, là où Jean-Yves Le Drian s’est imposé, que l’on compte l’abstentionnisme le plus fort.
Du côté des partis, aucune victoire de la formation de Marine Le Pen, qui était arrivé en pôle position dans six régions lors du premier tour, provoquant un séisme politique. La présidente du FN a été largement battue dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardi, face à Xavier Bertrand, des Républicains. Même son de cloche en Provence-Alpes-Côte-d’Azur, où Christian Estrosi s'est finalement imposé face à Marion Maréchal-Le Pen. En Alsace-Champagne-Ardennes-Lorraine, Florian Philippot a quant à lui été élimi par Philippe Richert (LR). Le Parti socialiste, et Les Républicains, se partagent ainsi les 12 régions métropolitaines, sept pour le parti de droite, et cinq pour la gauche.
Ces deux formations politiques, par la voix de leurs principaux représentants, ont affirmé être passés très proches d’une victoire frontiste. Manuel Valls a notamment indiqué que "le danger de l’extrême-droite n’est pas écarté". Le président des Républicains a estimé pour sa part que c’est "l’unité dans la famille des Républicains, l’union avec le centre et le refus de toute compromission avec les extrêmes" qui ont permis ces résultats. Marine Le Pen a remercié ses électeurs, "de s’être affranchi de mots d’ordres indécents". La présidente du Front national a également parlé de "résultat concret" au premier tour, et d’une "victoire" pour son parti.
Manuel Valls
Nicolas Sarkozy
Marine Le Pen
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