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Regard sur l'actualité du Vatican
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Regard sur l'actualité du Vatican

Un article rédigé par Luc Ziegler - RCF Loiret,  -  Modifié le 30 novembre 2021

La semaine dernière, l’actualité du Vatican était alimentée par des préoccupations variées : trois témoignages pour illustrer.

© Pixabay / JanSimons © Pixabay / JanSimons

Premier sujet : une photo anachronique.

Le pape François a offert aux évêques italiens une prière sur « les béatitudes de l’évêque » imprimées en un marque-page, illustré par une « photo de Jésus » ! Il ne s’agit pas d’une reproduction d’un tableau représentant le Christ, mais bel et bien d’un cliché réalisé avant l’invention de la photographie par Nicéphore Niepce et les trouvailles de Nadar… Et si cette photo avait été retrouvée dans un coffre-fort du Vatican en traversant les siècles sans se détériorer ?

Les chasseurs d’image du périodique « Points de vue », spécialisé dans les têtes couronnées, qui ont été consultés, ont démenti être impliqués dans cette affaire. On se perd en conjectures d’autant que la photo identifiée représente Jésus portant sur les épaules une brebis égarée.

Les fins limiers sont sur le coup ; on devrait en savoir plus bientôt.

En contraste avec cette anecdote plutôt riante, on a appris cette semaine, avec surprise, la démission de l’archevêque de Paris de sa charge de responsable du diocèse. Deux faits lui sont reprochés :

  • Un comportement inapproprié, avec une femme, en 2012, avant qu’il ne soit ordonné évêque.
  • Des relations d’une autorité appuyée, dans son ministère, qui ont valu notamment à deux de ses auxiliaires de quitter le diocèse depuis un an.

Sur l’autoritarisme, on évolue dans un registre spécifique. Il y a lieu de faire la part des choses entre management rugueux ou maladroit, malentendus et querelles d’egos. L’Eglise a été secouée il y a quelques mois par les retombées du rapport Sauvé. La priorité pour l’Institution est de restaurer son image, de réhabiliter les victimes et de faire front dans cette tempête de l’automne 2021.

Sur le même point, quelle que soit la nature des différends, on peut se rappeler que le Cardinal Lustiger savait trancher avec autorité et n’était pas un modèle de conciliation. On trouve dans l’Eglise, comme à l’Hôpital, dans les Entreprises, ou les Administrations, des patrons exigeants et pas toujours commodes avec leurs subordonnés…Tous les chefs n’ont pas toujours la main ferme dans un gant de velours.

En outre, et comme beaucoup de personnalités, les  dignitaires de l’Eglise sont observés par les médias, scrutés par les réseaux sociaux ;

Leur vie privée – si tant est qu’ils en aient une – est soumise à l’opinion publique sans le respect qui conviendrait.

La même semaine, survenait l’affaire Nicolas Hulot dans un climat où les amalgames et les confusions de genres sont amplifiés et objets de surenchère ; ces interférences contribuent à occulter une actualité dans laquelle la portée et les enjeux sont d’une autre nature et méritent davantage de considération dans le traitement de l’information.

     La rencontre entre Emmanuel Macron et le Pape François est un autre volet de l’actualité récente.

      Les observateurs notent, pour s’en étonner, que les deux hommes se tutoient.

Pourtant, 2 raisons à cela :

  •  Le président a fait ses études secondaires chez les Jésuites à Amiens,
  •  ils sont tous les deux membres du club des chefs d’Etat. S’ils n’appartiennent pas à la même génération, ils se téléphonent régulièrement ;  et quand ils se rencontrent, le tour d’horizon du monde en crise est large et discuté entre les deux hommes.

Le président a confié aux journalistes : « Nous avons parlé de certaines choses que je ne vous dirai pas. Toutefois, la visite s’inscrit dans la volonté de rappeler aux fidèles les valeurs humanistes de la religion catholique au sein d’un pays secoué par des vents mauvais, singulièrement nationalisme et repli sur soi ».

A bon entendeur…

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