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Rapport stat annuel : les pauvres d’ici et d’ailleurs ont les mêmes aspirations

Rapport stat annuel : les pauvres d’ici et d’ailleurs ont les mêmes aspirations

RCF,  - Modifié le 8 novembre 2019
​Mauvaise nouvelle ! la pauvreté ne recule pas ; les familles sont les plus touchées, notamment les familles avec enfants et les étrangers sont de plus en plus acculés à la misère.
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Or ce que nous disent ce rapport et notre expérience quotidienne, c’est que les pauvres d’ici et d’ailleurs ont les mêmes aspirations : avoir un toit pour se protéger soi et sa famille, se nourrir, se soigner et faire partie de la société, y contribuer, échanger avec les autres..
 
Être protégé, c’est avoir un toit. Or, parmi les personnes que l’on accueille, la part de celles vivant en logement précaire ne cesse de croître (30 % aujourd’hui contre 20 % en 2010). Du fait de la baisse des APL, les autres voient augmenter le poids du logement dans un budget déjà serré. Le droit français a beau consacrer le droit à l’accueil inconditionnel, le manque de places d’hébergement conduit à la rue un nombre croissant de demandeurs d’asile, mais aussi de familles, tandis que les gestionnaires du 115 rivalisent d’une triste inventivité pour gérer la pénurie.
 
Contribuer suppose de s’y sentir autorisé, de trouver une oreille à qui parler : être reconnu, simplement, comme un être humain digne d’intérêt. Si le Secours Catholique en appelle à la « révolution fraternelle », c’est que l’écoute reste, de loin, le premier besoin exprimé par les personnes accueillies (61 %). Mais contribuer, c’est aussi pouvoir travailler. Or, 84 % des personnes que nous accueillons (dont les deux tiers ont pourtant entre 25 et 50 ans) ne sont pas en emploi. Sur dix personnes accueillies, trois sont au chômage (un chômage qui ne cesse de s’allonger) et cette part ne risque pas de faiblir, tant la récente réforme des assurances chômage risque de faire basculer de personnes dans la pauvreté. Une personne sur dix a une inaptitude liée à la santé ou au handicap. Et une part croissante (20 %) est privée du droit de travailler. Ainsi de nombreux migrants, qui en rêvent pourtant, sont condamnés à l’oisiveté et à la misère. D’autres qui travaillent, trop souvent, ne voient pas leurs compétences reconnues.
 
Une terre, un toit, un travail : des « droits sacrés », selon le pape François. « Trois T » pour lesquels se lèvent, partout à travers le monde, des mouvements populaires qui méritent notre soutien. Les pauvres de France, on le voit, ne sont pas différents des pauvres venus d’ailleurs. Et l’on aurait tort de les opposer.
 
Leurs aspirations – pouvoir contribuer à la société et bénéficier de sa protection - ont bel et bien quelque chose d’universel.
 
 

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