Le Congrès mondial sur "la dignité des mineurs dans le monde numérique" s'est achevé vendredi 6 octobre à Rome. Harcèlement entre adolescents sur Internet, réseaux criminels qui exploitent les enfants, prédateurs sexuels, ou encore consommation de la pornographie par les jeunes.
Depuis mardi dernier, 300 experts venus du monde entier, psychologues, sociologues, hommes politiques et religieux mais aussi représentants de Google, de Microsoft et d’Interpol ont confronté leurs expériences et travaillé ensemble pour trouver des moyens de prévenir les dangers auxquels sont exposés les enfants à l’ère du digital.
Ces 300 participants ont d'ailleurs été reçus en audience par le pape François. Le Saint-Père leur a demandé de regarder en vérité la dure réalité des violences sur Internet pour les enfants, et les a incités à ne pas se décourager face aux défis parfois titanesques qui relèvent de la sphère du web.
Ce congrès est une véritable première. On doit son organisation à l'Eglise catholique. Il se déroulait d'ailleurs dans le cadre de l'Université pontificale grégorienne. Qu’en est-il ressorti ? Comment préserver les mineurs dans l'univers numérique ? Faut-il les priver d’Internet ? Pauline de Torsiac a posé ses questions à Delphine Collin-Vézina, psychologue, directrice du Centre de recherche sur l’enfance et la famille de l’Université McGill à Montréal.
Les participants de ce congrès, ont, à l'issue, publié une déclaration finale dans laquelle ils présentent les pistes qu'ils ont adoptées conjointement. Pour eux, la dignité des mineurs à l'ère d'Internet passera notamment par l’éducation, par la sensibilisation des parents, mais également par un cadre légal de lois et de gardes-fous initiés par les GAFA, ces géants du Web.
Cette approche pluridisciplinaire du Congrès est assez novatrice en la matière. Une méthode jugée déterminante par le père Eric Salobir. Ce prêtre est à la tête du réseau OPTIC, l’ordre des prêcheurs pour les technologies de l’information et de la communication. Un lieu de réflexion sur les usages numériques et de conseil en stratégie Internet pour les institutions d’Église.
Pour ce dernier, Internet peut évidemment s'avérer dangereux. Mais les dangers du web ne sont pas forcément là où on les image, comme il l'explique à Pauline de Torsiac. Le père Salobir souligne également les vertus du Web, même s'il affirme que des mesures doivent encore être prises pour préserver les mineurs des prédateurs qui rodent sur la toile.
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