En plus des 300 jeunes du monde entier physiquement présents à Rome pour la réunion pré-synodale du 19 au 24 mars, des millers de jeunes du monde entier participent à cette rencontre via les réseaux sociaux. Le secrétariat général du synode a ouvert 6 groupes facebook en Français, Anglais, Espagnol, Portugais, Allemand et italien, pour qu'un maximum de jeunes puisse faire entendre leur parole et répondre aux questions du pape.
Les jeunes devaient avoir entre 16 et 29 ans, s'engaer à répondre aux 15 questions pré-établies et le faire sur un ton fraternel vis-a-vis des autres internautes. Ces 15 questions sont celles travaillées par les 300 jeunes délégués à Rome. Plus de 1000 commentaires reçus sur le groupe facebook francophone. On peut avoir un aperçu des réponses via des nuages de mots (word clouds) mis en ligne sur le site du synode.
Selon Charles Callens, "ce qui concorde, c'est le diagnostic qui est fait d'une Eglise qui touche trop peu la jeunesse aujourd'hui". Les jeunes qui ont répondu sur facebook sont plutôt proches de l'Eglise, mais ils témoignent du fait qu'ils se sentent seuls et que pour la majorité de leurs amis "Jésus est un personnage historique" ou même quelqu'un qui est tourné en dérision. Sur les solutions, les points de vue divergent, certains préconisant plus de souplesse de la part d'une Eglise qui doit aller aux périphéries et peut-être même "assouplir sa doctrine". D'autres au contraire, écrivent que "si l'Eglise en est là aujourd'hui c'est parce qu'elle a perdu toute sa doctrine, parce que la liturgie a été "saccagée" et n'élève plus les âmes". Charles Callens salut la grande qualité des congtributions et le respect entre les jeunes qui sont intervenus : "tout était constructif même si les idées pouvaient être divergentes".
Pour Charles Callens, ce pré-synode est un moment nourissant, même s'il a passé pour l'instant l'essentiel de son temps devant un ordinateur à lire les contributions des jeunes internautes et à en faire la synthèse : "ça me nourrit parce que ça me fait goûter à l'universalité de l'Eglise" et puis "ça nous guide dans le service qu'on rend à la conférence des évêques de France". Il explique par exemple que sur l'accompagnement spirituel, les réponses reçues confirment le constat qu'il y a "trop peu de personnes formées à l'accompagnement spirituel des jeunes" . Pour lui, grâce à tout le travail engagé autour dela préparation du synode sur "les jeunes, la foi et le discernement des vocations" qui se tiendra à Rome en octobre , "de grands axes commencent à se dessiner pour la pastorale des jeunes et des vocations de demain".
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