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Pourquoi les filles sont en première ligne dans les conflits mondiaux

RCF,  -  Modifié le 30 juin 2021
3 questions à Pourquoi les filles sont en première ligne dans les conflits mondiaux
​Les filles ont 14 fois plus de risques de mourir que les garçons en période de conflit. Face aux dangers liés aux crises humanitaires, les adolescentes sont les plus vulnérables.
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L’ONG Plan International a recueilli le témoignage d’un millier d’entre elles. Elles expliquent ce qu’elles ont subi mais aussi leurs attentes. Une délégation de l’ONG a été invitée à présenter son rapport devant l’Assemblée générale des Nations-Unies.
 

Vous dressez ce constat alarmant : les filles sont en première ligne dans les conflits.

"Le constat est alarmant. Dans toutes les crises et les conflits dans lesquels nous sommes amenés à intervenir, nous constatons que les filles et les femmes sont les plus vulnérables, et donc les plus exposées aux violences. Les adolescentes en particulier ne sont plus protégées car on ne les voit plus comme des enfants. Et elles subissent de manière très forte, quels que soient les contextes, énormément de violences et d’abus. Nous avons interrogé des jeunes filles sur trois bassins de crises : les réfugiés Rohyngias, les réfugiés en Ouganda et sur le bassin du lac Tchad" explique Yvan Savy, directeur général de Plan International France.
 

Concrètement, comment cela se traduit-il ?

"Ces mille filles nous ont tous fait le même constat. Elles sont exposées à des violences à l’intérieur de leurs familles ou dans les camps de réfugiés dans lesquels elles sont amenées à être déplacées. Personne ne les écoute. C’est un phénomène assez universel. Dans les situations de conflit ou de crises ce sont les personnes les moins en position de pouvoir qui subissent le plus les violences. Elles peuvent être amenées à se prostituer, elles peuvent être mariées de force car leurs parents n’ont pas d’autres alternatives. Si elles ont perdu un ou deux de leurs parents, cela augmente les risques de mariage. Il y a des grossesses précoces qui s’en suivent, des violences conjugales et personne ne fait rien pour agir car au sein des crises on répond aux besoins primaires" ajoute le directeur de Plan International France.
 

Qu’allez-vous demander aux Nations-Unies ?

"Ce que nous voulons dire à l’ONU, c’est que l’un des aspects très importants pour essayer de préserver ces filles de toutes ces violences, c’est le retour à l’éducation. L’école devient un rempart, un refuge où ces adolescentes peuvent redevenir ce qu’elles auraient toujours dû rester, des enfants. Nous demandons aux responsables mondiaux à l’ONU de remettre la priorité sur l’éducation. On ne demande pas grand-chose : que 4% des financements sur les contextes de crise sont consacrés à l’éducation. C’est très peu mais cela nous permettrait d’inverser la tendance et de permettre à ces adolescentes d’avoir des espaces sécurisés où elles peuvent apprendre dans de bonnes conditions. L’école est un refuge, et il faut pouvoir l’offrir à ces adolescentes, ainsi qu’aux garçons qui ont besoin de retrouver leur enfance" conclut Yvan Savy.

 

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Émission 3 questions à © RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
3 questions à

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