En septembre dernier, les établissements catholiques de Maine-et-Loire ont accueilli 700 élèves de plus que l’année précédente. Les collèges et les lycées ont été les plus touchés par cette hausse des effectifs. Elle se produit 15 ans après le baby-boom du début des années 2000. Or le nombre d’enseignants n’a pas évolué. A la rentrée 2017, seul huit nouveaux postes ont été ouverts. C’est l’équivalent d’un professeur pour une centaine d’élèves supplémentaires.
A la rentrée prochaine, il n’y aura aucune ouverture de poste dans l’enseignement catholique en Anjou, comme partout ailleurs en France. Le ministère de l’Education nationale a décidé de geler le nombre d’enseignants dans le privé durant au moins trois ans. Philippe Trillot, le directeur diocésain de l’enseignement catholique, n’a donc pas le choix. « Notre école catholique reste ouverte à tous mais elle n’a plus la capacité d’accueillir tout le monde, regrette-t-il. Nous n’avons plus les moyens d’ouvrir de nouvelles classes. »
Le directeur de l’enseignement privé en Anjou évoque une « révolution culturelle » qui s’opère avec cette décision: « auparavant, on encadrait déjà le nombre de classes en périmètre urbain pour éviter les tensions entre les établissements concurrents. Aujourd’hui, on étend cette rigueur au périmètre péri-urbain et rural. »
Les élèves déjà inscrits dans l’enseignement privé seront prioritaires. A la rentrée, dix postes d’enseignants seront basculés du primaire vers les collèges et les lycées. Selon l’évolution de la démographie, le nombre d’élèves dans les collèges et les lycées devrait de nouveau baisser à partir de 2025, quand les derniers enfants du baby-boom auront passé leur bac.
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