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Peut-on garder l'espérance sous l'empire du carbone ?

RCF,  - Modifié le 10 décembre 2019
Y a-t-il des raisons d'attendre quelque chose de cette COP25 ?

Actuellement elle ressemble tristement aux autres. Nous avons des scientifiques qui ne savent plus quelle langue inventer pour alerter, des phénomènes extrêmes qui se multiplient d’un bout à l’autre du globe, des manifestations citoyennes massives et des politiques qui tergiversent. Les seuls à ne pas donner clairement des preuves qu’ils sont convaincus de l’urgence, ce sont les principaux décideurs.

On a même en France des élus ouvertement dans le déni climatique. On ne voit toujours pas venir la transformation de l’essai qu’était l’accord de Paris. Les décideurs se comportent comme si la transition écologique était une option, un choix de luxe.

Et si la situation est toujours la même, c’est que les raisons sont toujours les mêmes. Les dirigeants politiques agissent comme si la transition écologique s’opposait à la prospérité de leur pays, que c’était une volonté de saboter le développement. Mais ce qu’il ne faut pas oublier non plus, c’est que les grands mouvements sociaux qui soulèvent différents pays dont le nôtre, souvent, partent d’augmentations de prix des carburants et des transports.

Des hausses qui ont rarement un but écologique, certes. Mais alors qu’on parle sans cesse de taxe carbone pour orienter les sociétés vers moins d’émissions de CO2, on doit tenir compte de cela. Les citoyens ne sont pas disposés à payer plus cher le pétrole qui est le fluide vital de nos sociétés industrielles. Ce qui permet aux politiques de justifier leur inaction en disant : c’est contre la volonté de mon peuple.

Cela veut dire que la situation est bloquée jusqu’à ce qu’il soit trop tard ?

Si on ne se lance pas à corps perdu dans la recherche d’alternatives au carbone, oui nous sommes perdus. Si la seule transition écologique proposée pèse sur les pauvres, elle ne se fera sans doute pas et les pauvres, à la fin, perdront tout quand même. Plus on attend, plus l’objectif d’une société peu carbonée sera dur à atteindre, parce que l’emprise du charbon, du tout voiture, etc, continue à s’étendre.

Plus le temps passe plus il faudra revenir en arrière. Nous sommes comme un homme qui doit sauter d’une barque qui s’éloigne du rivage pour revenir à terre. Bien sûr il n’ose pas, mais plus il attend, plus il risque de se noyer en route. C’est maintenant qu’il faut tout lâcher, en actions individuelles et en pression citoyenne pour exiger de sortir du carbone. On n’a plus le temps de se demander par où commencer.
 

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