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RCF Pénurie de composants électroniques : comment le groupe Bodet s'est adapté pour y faire face
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Pénurie de composants électroniques : comment le groupe Bodet s'est adapté pour y faire face

Un article rédigé par Marion Bastit - RCF Anjou, le 12 octobre 2021  -  Modifié le 10 janvier 2024

Le Covid-19 a entraîné une pénurie mondiale de composants électroniques. Pour y faire face, le groupe Bodet, à Cholet, a fait des stocks, quitte à payer plus cher, afin d'être capable d'honorer ses commandes.

A Cholet, le groupe Bodet a fait des stocks pour ne pas être à court de composants électroniques. © Groupe Bodet A Cholet, le groupe Bodet a fait des stocks pour ne pas être à court de composants électroniques. © Groupe Bodet

La France va investir six milliards d’euros pour relocaliser la production de composants électroniques. Emmanuel Macron l’a annoncé mardi 12 octobre 2021, lors de la présentation du plan « France 2030 ».

 

Pas de retour à la normale avant mi-2022

 

La pénurie de composants électroniques, qui frappe le monde entier depuis plus d’un an, a mis en évidence la dépendance de l’industrie française vis-à-vis des usines asiatiques, mises à l’arrêt par le Covid-19.

 

Résultat : les prix flambent et certaines industries tournent au ralenti, faute de composants électroniques. Cette pénurie devrait durer au moins jusqu’à mi-2022. A Cholet, le groupe Bodet s’est adapté pour y faire face.

 

Des usines chinoises à l'arrêt

 

Des cloches des églises aux badges d’accès des entreprises, tous les produits du groupe Bodet contiennent des composants électroniques venus de Chine. « Depuis le Covid-19, il y a eu des usines de production de ces composants qui ont été fermées, qui ont rouvert, puis se sont refermées », raconte Sylvain Bodet, responsable de la communication.

 

« Certains pays ont été privilégiés lors du redémarrage, ajoute-t-il. Tout cela a créé de grosses tensions sur un marché qui était déjà tendu, celui des semi-conducteurs, et on a eu des ruptures d’approvisionnement sur certains composants. »

 

Jusqu'à un an et demi de stock

 

Heureusement, le groupe Bodet avait de l’argent de côté. « On a pu se permettre d’anticiper, de stocker, d’acheter en amont, parfois même plus cher que la normale, voire beaucoup plus cher, certains composants, pour être sûrs de ne pas avoir de rupture de produits finis chez nous », explique Sylvain Bodet.

 

Pour certains composants, le groupe possède ainsi un an et demi de stock. D’autres restent introuvables, il faut donc faire sans. « Comme on a une production et un service Recherche & Développement entièrement intégrés, on a su réagir et modifier certains produits pour intégrer d’autres composants qui ne manquaient pas, et donc nous adapter. »

 

Allongement des délais

 

Grâce à cela, Bodet a honoré toutes ses commandes, même si certains clients ont dû attendre plus longtemps pour être livrés. « De 4 à 6 semaines de délai, on est passés à 7 à 10 semaines pour certains produits », précise Sylvain Bodet. Si le prix des composants a explosé, l’impact économique sur l’entreprise reste limité.

 

« Il y a eu des augmentations jusqu’à 50 %, mais si on parle d’un composant à 1 euro, on passe à 1,50 euro, donc il faut relativiser. Notre volume d’achats a effectivement augmenté, mais on a pu l’absorber. » Le groupe Bodet, qui emploie 850 salariés, affiche un chiffre d'affaires annuel de près de 100 millions d'euros.

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