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Pascale Jouannin (Fondation Schuman): "Les dirigeants européens ont du mal à unifier certaines décisions"

RCF,  - Modifié le 6 décembre 2016
Pascale Jouannin, directrice de la Fondation Robert Schuman, analyse le résultat du référendum italien et de l’élection présidentielle en Autriche et leurs répercussions sur l'Europe.
Union européenne Crédit Moritz 320Union européenne Crédit Moritz 320

Dimanche 4 décembre, l'Italie et l'Autriche ont pris des décisions politiques importantes. En Italie, le président du conseil Mattéo Renzi a connu une défaite au référendum visant à valider sa réforme constitutionnelle. En Autriche, le second tour de l'élection présidentielle a donné comme vainqueur le candidat écologiste, au détriment du candidat d'extrême-droite. Les deux évènements étaient particulièrement scrutés par le reste de l'Union Européenne. Les dirigeants européens craignaient que les décisions prises n'aient des répercussions au niveau supra-national. 
 

"Des réformes imposées par la globalisation"

Pour Pascale Jouannin, directrice générale de la Fondation Robert Schuman, il n'en est rien pour l'Italie. "L'Europe n'a rien à voir avec la réforme constitutionnelle italo-italienne de dimanche", indique-t-elle. Pour Pascale Jouannin, le refus au référendum s'explique notamment par la méfiance des italiens face à une trop grande concentration des pouvoir. "Ils ont donc repoussé la réforme pour se prémunir par exemple d'un retour du fascisme", précise-t-elle. 

Pascale Jouannin poursuit : "aujourd'hui, l'Italie fait des réformes imposées par la globalisation du monde, et non pas par l'Union Européenne". Par exemple, le secteur de la finance italien connait de sérieux problèmes selon la directrice générale de la fondation Robert Schuman. Mais malgré ce risque sur les banques italiennes, "l'Europe s'est dotée de mécanismes nouveaux, d'une union bancaire et de services de régulation", rassure Pascale Jouannin. 
 

L'UE, pas un état

Concernant l'Autriche, elle explique en revanche que face à une échéance majeure, les citoyens ont souhaité donner le pouvoir au candidat le moins radical et le plus pro-européen. "Les citoyens européens ne sont pas toujours satisfaits de la politique de l'Union", indique la directrice de la fondation Robert Schuman. "Mais il faut qu'ils comprennent que l'UE ne marche pas comme un état. Souvent, les chefs d'Etat et de gouvernement européens ont du mal à unifier certaines décisions, comme en matière d'immigration ou de sécurité", termine-t-elle. 

 

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