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RCF Parole à notre évêque - 31 décembre 2016 à 08:40
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Parole à notre évêque - 31 décembre 2016 à 08:40

RCF Charente,  -  Modifié le 3 janvier 2017
Le passage d'une année à une autre est toujours symboliquement fort. Mgr Gosselin souligne le sens de ce changement en ce mois de janvier 2017.
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 « Nous avons bien vu ces derniers jours combien c'était l'heure des bilans. Nous essayons de relire ce qui s'est passé en 2016. Je crois que c'est très important de pouvoir le faire pour pouvoir apprécier ce qui a été bien et ce qu'il faut encourager, mais aussi ce qui a été moins bien et qu'il faut essayer de résoudre en essayant de trouver un peu de meilleures intentions pour l'année à venir. Je crois que c'est bien de changer de chapitre de temps en temps comme quand la journée se termine, on est heureux parce qu'on se dit : on a bien travaillé, on va se coucher et, demain, on verra. Là, on se dit : l'année a été ce qu'elle a été. On ne va pas se coucher forcément beaucoup, mais en même temps on va commencer quelque chose de neuf ».

« L'idée de nouveauté qui s'ouvre chaque année est forte. Ce que nous voulons faire en cette période, s'offrir les vœux, est déterminant. Il ne s'agit pas simplement d'une question de convenance. Ce rite-là de la nouveauté et de faire un bilan en se souhaitant le meilleur est quand même de bon augure. Il signifie que l'on se souhaite véritablement de bonnes choses. Ses voeux peuvent être extrêmement formels et peuvent être très vrais dans l'intention. On a la capacité, nous les hommes et nous les chrétiens, de donner le meilleur », affirme l'évêque.

« Comment entretenir ce cadeau qu'est la vie ? »

« Se souhaiter les voeux, ce n'est pas seulement surfer sur les difficultés, il faut être réaliste. A chaque époque, nous nous rendons compte qu'on est capable de renouveler ce qu'on ne voudrait jamais voir. Après une guerre, tout le monde va dire : plus jamais cela. Mais l'homme est capable de reproduire, de recommencer, ce qui est un grand mystère, le mystère du mal qui fait mal à l'homme et contre l'homme. Mais, nous chrétiens, je pense aussi que nous avons une capacité à donner un message : déjà, le mal ne doit pas être relativisé. C'est vrai qu'un arbre qui tombe fait plus de bruit que 1000 arbres qui poussent. Pour que 1000 arbres poussent cette année, il faut donc que nous soyons dans ces semailles, que nous plantions des éléments qui ont de l'avenir, que nous ayons des projets, des objectifs, que quelque part nous ayons une vision sur cette année. C'est ce qui doit nous éveiller aujourd'hui. Un jour nouveau commence, un jour que nous recevons car c'est un cadeau. Il y a quelques jours, nous avons fêté Noël. Il y a un beau cadeau que nous avons et qui nous éveille chaque matin, c'est la vie. Comment ce cadeau allons-nous l'entretenir, comment allons-nous garder la flamme que nous avons reçue ? Pour moi, c'est important d'entretenir ce feu ».

Mgr Gosselin répondra dans les premiers jours de cette année à beaucoup d'invitations de cérémonies de vœux dans le département. Le 10 janvier, il invitera les maires et les élus à la maison diocésaine. « Je trouve que c'est d'abord poli en cette période que de s'offrir les vœux. Je suis invité et je vais y aller avec intérêt. Je vais aussi inviter les maires et les élus locaux pour permettre de resituer l'Eglise comme faisant partie de la société et en même temps au service des hommes dans beaucoup d'associations, dans un message de tolérance, de respect de l'autre, qui montre l'importance de l'homme dans sa globalité, qu'il soit petit, grand, jeune, vieux. La place de l'Eglise dans la vie d'une société n'est pas négligeable avec l'idée de pouvoir transmettre avec joie et d'encourager ceux qui sont à notre service. 2017 est une grande année électorale pour la France, nous élisons des femmes et des hommes pas seulement en signant leur programme, ils ont aussi des choses à transmettre. C'est important ce lien avec tous les acteurs politiques, économiques de notre pays et plus localement de la Charente », précise Mgr Gosselin.

« On se souhaite d'avoir la force de l'Esprit »

Samedi 14 janvier, l'évêque prendra le temps de partager les vœux pour le diocèse. « Une initiative qui se fait dans tous les diocèses. Certains qui ne sont pas chrétiens ont peut-être envie de découvrir ce qu'est une maison diocésaine. Que tout le monde soit le bienvenu pour cette journée-là pour des vœux que nous voulons détendus. Je pense que j'aurais des choses à dire et à entendre aussi de la part du diocèse. Je crois que ces vœux doivent être un temps diocésain où on se retrouve pour pouvoir s'encourager, se centrer sur l'essentiel ».

« Se souhaiter une bonne année signifie : je te souhaite une bonne santé, je te souhaite de ne pas avoir beaucoup d'épreuves. Malgré tout, à nos âges, nous savons que la vie n'est pas un long fleuve tranquille. Nous savons bien que nous allons avoir des épreuves cette année, la question n'est pas là. Quand je souhaite une bonne année c'est pour dire : je souhaite que tu en aies le moins possible, je sais que tu vas en avoir, mais je souhaite qu'à l'heure de l'épreuve, tu aies des amis avec toi, que tu ne sois pas tout seul, que tu trouves aussi une force en toi qui te fasse allumer la lumière alors que tu es dans la nuit. Lorsqu'on est chrétien, on se souhaite d'avoir la force de l'Esprit pour être capable de résister face aux manœuvres, aux séductions de ce qui conduit au mal, de ce qui est mortel. Il faut que nous puissions construire le diocèse pour ce ce soit, comme nous dit le Pape, un bel hôpital de campagne où de guerre. On accueille ici tous ceux qui sont les blessés de la vie, que nous puissions vraiment remplir notre rôle de communion fraternelle. Pour moi, c'est important », insiste Mgr Gosselin.

« On se souhaite une bonne année, une bonne santé, d'avoir la force d'accomplir ce que nous avons à faire quand c'est difficile, d'avoir un peu de lumière quand il faut nuit, d'avoir un peu de chaleur quand il fait froid. Pour moi, nous pouvons faire le lien avec Noël car nous sommes toujours dans le temps de Noël. On peut se dire que si Dieu est là avec nous, il nous envoie son esprit. Il ne nous a pas dit parce que la croix nous le montre : maintenant que je suis là, je vais résoudre tous vos problèmes, il n'y en aura plus. Non, il a dit : quand vous aurez des problèmes, sachez-le, je serai avec vous. Du coup, je souhaite à tout le diocèse de Charente, qu'on puisse vraiment accueillir l'Esprit saint. De beaux rendez-vous s'offrent à nous, nous en reparlerons le 14 janvier. », conclut l'évêque.

Erica Walter

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