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RCF Parole à notre évêque - 10 décembre 2016 à 08:40
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Parole à notre évêque - 10 décembre 2016 à 08:40

RCF Charente,  -  Modifié le 13 décembre 2016
Dans le cadre de l'Avent, Mgr Gosselin a mis l'accent sur deux grandes figures : Saint Jean-Baptiste et Marie.
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Dans le cadre de l'Avent, Mgr Gosselin a mis l'accent sur deux grandes figures : Saint Jean-Baptiste et Marie. Il a aussi mis en lumière l'engagement définitif de Soeur Marie-Noël au cœur de la communauté de Maumont et l'accueil de la lumière de Bethléem.



Les chrétiens sont en marche vers Noël. L'évêque a donc naturellement pris le temps d'aborder le sens de l'Avent. « Cette période ne dure que quelques semaines, il ne faut donc pas perdre de temps et utiliser ce temps pour réfléchir à ce que la liturgie nous propose. Il y a de très beaux textes bibliques, en particulier toutes les prophéties d'Isaïe qui parlent de celui qui va venir. C'est le cas de Jean Baptiste qui, avec une vie plus que sobre, parce que vêtu de peaux de chameaux et mangeant des sauterelles grillées et un peu de miel, annonce celui qui est l'essentiel. Il s'agit donc d'une forme de joie dans le dépouillement et de savoir se centrer sur l'essentiel ».

« On peut évidemment évoquer aussi la figure de la Vierge Marie que nous avons fêtée le 8 décembre, fête de l'Immaculée conception. Le Pape nous rappelle aujourd'hui combien il nous faut, nous aussi, dire notre fiat. Je rappelle que le fiat, c'est quand même neuf mois avant Noël. Avant même que le Seigneur n'arrive, il y a donc consentement de l'homme à l'accueillir. Je pense que la figure même de la Vierge Marie dans le fait qu'elle soit immaculée dès sa conception préfigure comme une parole qui est donnée sur ce que l'Eglise est appelée à devenir, à savoir sainte et immaculée en présence de Dieu. Tout ce que la Vierge Marie a vécu nous concerne. Et je pense que, en ces temps qui sont ceux d'aujourd'hui, avec des difficultés et beaucoup d'espérance, méditer sur la Vierge Marie et nous situer avec elle, en elle, nous permet certainement de mieux vivre Noël, d'accueillir le Sauveur dans nos vies afin que nous puissions vraiment en vivre », insiste Mgr Gosselin.

« Je crois qu'il faut que nous fassions confiance à Dieu »

« On parle beaucoup du fiat de Marie. L'angélus, c'est bien cela, l'Annonciation, le consentement de Marie à la proposition que Dieu fait par l'intermédiaire de l'ange. Donc, le fiat, c'est-à-dire qu'il me soit fait. Comme disait un auteur, vraisemblablement, la Vierge Marie ne parlait pas latin et donc elle n'a pas dit fiat, elle a dû dire un mot que nous utilisons beaucoup dans la liturgie : amen. C'est quoi la traduction ? ce n'est pas oui, pas oui, merci. C'est un autre auteur qui proposait : oui je crois et je t'aime. C'est tout cela qui est compris dans le amen, dans le fiat de la Vierge Marie qui ne comprend pas tout de ce que le Seigneur lui demande ce jour-là mais elle consent parce qu'elle fait confiance. Je crois qu'il faut que nous fassions confiance à Dieu. Et comme le Pape nous le dit : est-ce que c'est un petit oui ou un grand oui ? Un oui total ou du bout des lèvres ? Est-ce que c'est oui en disant : je m'occupe de ma vie et, de temps en temps, je demande une confirmation, une bénédiction de la part du Seigneur ou à l'inverse est-ce que je demande au Seigneur de me montrer ce qu'il attend de moi pour que, la semaine suivante, je fasse son œuvre. Oui à la volonté de Dieu et quelle qu'elle soit, c'est énorme. Que ta volonté soit faite, quand on dit cela dans le Notre Père ou quand la Vierge Marie dit fiat, c'est énorme ».

« Les religieux et les religieuses et les prêtres aussi vivent cet engagement complet. Et ceux qui osent l'aventure du mariage le vivent aussi. A mon avis, c'est plus facile et certainement plus sûr de se confier au Seigneur et à Dieu que de se confier à une créature. En tout cas, Dieu s'engage avec vous. Moi, j'aime bien cette idée quand on dit, dans la Bible, que Dieu est mon rocher, c'est quand même une image un peu gonflée où Dieu est comme un caillou. C'est une roche solide sur laquelle on peut vraiment s'appuyer. Quand on fait confiance à quelqu'un et qu'on sait, parce qu'il nous l'a prouvé, qu'il nous aime profondément, on ose donner ce consentement total et se livrer complètement à la volonté d'un autre. Mais pour faire foi en quelqu'un, il faut avoir éprouver aussi sa confiance. C'est là où les expériences spirituelles sont très fortes, et que, peut-être, nous ne sommes pas tous capables de dire un oui à Dieu », remarque l'évêque.

« Mais en même temps, peut-être, Noël cette année, en prenant comme exemple la Vierge Marie et Saint Jean-Baptiste, nous prépare. Car où va-t-il demeurer cette année ? Jésus ne va pas venir s'incarner à Noël cette année en Charente. Ce n'est pas ce que nous allons fêter. C'est une célébration anniversaire, mais pas la célébration du souvenir. Comment Dieu est-il donc attendu parce que nous avons besoin de lui. C'est peut-être la vraie question : a-t-on vraiment besoin de lui ? Si ce n'est pas le cas : Seigneur, tu peux passer ton chemin, je n'ai pas besoin de toi. Mais si vraiment, radicalement, nous avons besoin de lui parce que nous pensons que c'est la solution aujourd'hui, y compris pour nos difficultés économiques, affectives ou autres. Est-ce qu'il est la solution ? »

« Retrouver le chemin de la prière »

Le dimanche 11 décembre, Soeur Marie-Noël a prononcé ses vœux d'engagement définitif au sein de la communauté bénédictine de Maumont. « Je vais accueillir cet engagement entouré par toute la communauté. Comme on le sait dans la vie religieuse, il y a des étapes de postulat, de noviciat, des vœux qui sont temporaires et puis des vœux définitifs lorsque, justement, la personne a discerné avec un certain nombre de personnes qu'elle était prête à offrir toute sa vie. Pour quoi ? Soeur Marie-Noël va rester dans ce monastère de Maumont pour prier. Pour qui ? Nous allons aussi lui donner des intentions de prière. Pour des Soeurs d'un monastère inséré dans un diocèse, il s'agit de prier aussi pour ceux qui font partie de ce diocèse, pour la mission de l'Eglise. Et vraisemblablement cela rejoint toutes ces vocations qui sont nombreuses, tous les chrétiens sont appelés à prier, pour qu'il y ait des actions qui aillent dans le sens du bien et du bon. Mais la vie de l'Eglise aujourd'hui est soutenue par la vie de prière en particulier des contemplatifs et des contemplatives. Nous devons beaucoup à nos Sœurs contemplatives. Nous avons la chance d'avoir deux monastère de contemplatives, avec Maumont et le Carmel à Cognac, et puis toutes les religieuses aussi d'autres congrégations qui ont cette dimension contemplative. C'est pour moi essentiel. Et peut-être que l'Avent, justement, par le biais de nos Frères et de nos Soeurs contemplatifs, nous invite à retrouver ce chemin de la prière. On parlait de la Vierge Marie, un fiat, pour pouvoir tout vivre en présence de Dieu et pour lui », éclaire Mgr Gosselin.

L'habitude est désormais prise depuis des années, la Lumière de Bethléem est accueillie à Angoulême et ensuite transmise à travers le diocèse. Cette fois, elle est arrivée à l'église Saint-Paul Ma Campagne le dimanche 11 décembre. « C'est un signe fort. La lumière qui part de Bethléem et qui diffuse dans le monde entier. Ce n'est quand même pas ordinaire. En particulier avec les Scouts qui vont aller la chercher et la ramener, la Lumière de Bethléem va être présente dans notre diocèse. Elle signifie profondément qu'on accueille la présence de Dieu dans nos vies. C'est une flamme bien concrète qui va voyager en avion, en train, en voiture pour arriver et pour être diffusée partout. Ce que vous recevez, donnez-le. Et plus vous le donnez, plus cela s'entretient. Parce que si, même mon cierge s'éteint, je peux après le rallumer à celui à qui je l'ai donné. Vraiment, c'est transmettre, je reçois pour donner. Nous sommes vraiment dans la dynamique de Noël, je reçois un cadeau et je le transmets à d'autres », conclut l'évêque.

Erica Walter

 

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