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Pâques en communion avec les chrétiens d'Irak

RCF,  - Modifié le 28 juin 2021
Direction l'Irak où les chrétiens s'apprêtent à célébrer Pâques, dans certains villages libérés de l'oppression de l'Etat islamique.
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La célébration de la résurrection du Christ va prendre un sens tout particulier pour les chrétiens de la ville de Qaraqosh, en Irak, qui, dans la nuit du 5 au 6 août 2014, avaient dû prendre la route de l’exode face à l’arrivée des soldats de l’Etat islamique. Des chrétiens qui plus de deux ans après l’occupation de leurs terres ancestrales par Daech commencent à rentrer chez eux.

A Qaraqosh, dimanche dernier, pour la fête des Rameaux la joie et la ferveur étaient perceptibles, lors de la messe célébrée par Mgr Pétros Mouché dans la cathédrale Al Taheera, l’Immaculée, saccagée par les djihadistes de Daech. Une manière de donner le change dans cette ville qui porte encore les stigmates de l’occupation islamique.

Ce jour-là, une trentaine de pèlerins ont entamé une marche pour la paix. Parti d’Erbil, au Kurdistan, le groupe composé en grande partie d’Irakiens mais également de représentants d’autres pays attendra Alqosh le lundi de Pâques. Cette marche interreligieuse de 140 km, durant la Semaine Sainte, entend témoigner de l’espérance en la renaissance des villes et villages de la plaine de Ninive.

Car le spectre de Daech s’éloigne mais les plaies sont encore béantes. Il faut gérer les camps de réfugiés. Mais également le retour des volontaires dans leurs villages. Le déminage des zones anciennement occupées fait partie des urgences sur place. De nombreuses opérations sont en cours.

Les dégâts sont matériels, mais également psychologiques. Florence Gault a notamment pu rencontrer un chrétien d'Irak, Mazin. Marié, quatre enfants. Il est originaire de Qaraqosh. Il était très riche auparavant. Il témoigne dans cette émission, très énervé contre ceux qui ont trahi, pillé et collaboré avec l'Etat islamique.

Après le choc du départ, c’est, pour beaucoup, le choc du retour. Villages dévastés, maisons en ruine, terrains minés, le bilan est bien sombre. Et alors que beaucoup se réjouissaient de pouvoir revenir chez eux, le désespoir et le doute existe désormais bel et bien chez certains. Pour mieux comprendre ce que vivent les chrétiens d’Irak en cette veille de Pâques direction Malabarwan, un village chrétien au nord d’Erbil, où se trouve actuellement Florence Gault, l'envoyée spéciale de RCF sur place, ainsi que le patriarche de Babylone des Chaldéens, Mgr Louis-Raphaël Sako.
 

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