Nouveau protocole à l'école : les avis partagés

Avant mardi, une classe fermait à partir d’un cas avéré de Covid-19. Désormais, il faudra attendre trois élèves malades. 

Des parents mitigés

Un protocole qui convient mieux à Soline, maman d'une petite fille en CM2. “Si on ferme une classe dès qu'un enfant est positif au Covid-19, on en a pour toute l’année.”
Après dix jours d’école, la classe de Victoire, sa fille, ferme. “Ca me rappelle le confinement, et ça ne me fait pas rire du tout” confie sa maman. “ Ca veut dire à nouveau l’école à la maison, et s’organiser tous les jours pour le travail.”

Dans une autre école toulonnaise, c’est au bout de trois jours qu’une classe de grande section ferme, après la découverte d’un enfant positif au coronavirus.
Liham est dans cette classe, il doit déjà dire au revoir à ses camarades. Et retrouver l’école à la maison. 
Sa maman, Ambre doit aussi s’organiser pour son travail. Mais elle préfère cela plutôt qu’un foyer de contamination dans l’école de son enfant. Et si un camarade de classe de Liham tombe malade ?  “Si je suis en mesure de le garder, je pense que je le garderai à la maison”.

Des professeurs inquiets 

Alain Tournay est co-secrétaire au SNUipp FSU du Var et il s’étonne :  “dans la vie de tous les jours, le protocole sanitaire n’est pas du tout assoupli, bien au contraire. Alors qu’à l’école, on nous explique que si il n’y a pas trois cas de Covid-19 dans une classe, on ne renvoie pas les élèves chez eux.” Pour le syndicaliste, cette modification du protocole n'a qu'un seul but : permettre aux parents de continuer à travailler. Ce professeur dénonce, un choix économique qui ne prend pas en compte la santé des élèves ou du personnel des écoles.

L’académie tente de rassurer

“Comme moi, les professeurs ne sont pas des médecins. Ils peuvent avoir un avis. Mais je préfère m’en tenir à l’avis du conseil scientifique.” Olivier Millangue, l’inspecteur d’académie du Var ne préfère pas commenter la réaction des syndicats.
Son objectif principal est dit-il que les élèves restent à l’école : “Il est préférable que l’école continue de tourner pour que les élèves rattrapent ce qui n’a pas été acquis pendant et après le confinement.”  Et il pense aussi aux parents : “ on voit bien qu’on met dans l’embarras les familles qui sont empêchées pour des raisons personnelles ou professionnelles.”