Nos actes nous engagent
Comme Bure, par exemple, ce projet de poubelle nucléaire dans la Meuse, en région Grand Est, et dans lequel Sébastien Lecornu, secrétaire d’Etat auprès de Nicolas Hulot, a cru bon d’intervenir en chargeant 500 gendarmes mobiles de déloger violement la quinzaine d’opposants qui occupent le désormais fameux bois Lejuc. Pour éviter la cristallisation d’un nouveau Notre-Dame-des-Landes, évidemment. Sauf que c’est plutôt raté puisque, depuis, Bure émerge, enfin, dans l’espace médiatique. Il est maintenant à espérer que l’opinion publique s’intéresse enfin à ce projet délirant, à ses travers hallucinants et ses dessous scandaleux. A cet égard, je signale la parution du livre de Gaspard d’Allens et Andrea Fuori intitulé « Bure, la bataille du nucléaire » qui vient de paraître aux éditions Seuil-Reporterre.
La guerre déclarée aux écologistes par le président du conseil régional des Hauts-de-France, Xavier Bertrand qui est en train de réduire drastiquement les subventions aux associations de protection de l’environnement de la région. Parce qu’elles osent critiquer la chasse et le modèle agro-chimique. Ce qui prouve, une fois de plus, que les chasseurs ne sont décidément pas les amis de la biodiversité. C’est oublier un peu vite l’immensité du travail bénévole qu’accomplissent les associations pour préserver le peu de nature qui nous reste.
Le salon de l’agriculture qui vient de fermer ses portes. L’occasion de s’interroger sur un modèle que nous subventionnons pour pouvoir exporter tout en polluant la terre, l’eau et l’air et qui, en même temps, met les agriculteurs sur la paille. Même un Enarque devrait se rendre compte qu’il y a un problème…
Mais nous avons, toutes et tous, les moyens de changer les choses ! Je trouve qu’il est même très encourageant de se dire qu’il n’y a pas de fatalité et que changer le monde dépend de nous. D’abord, nous pouvons opter pour une électricité 100 % renouvelable et participer aux manifestations anti-nucléaire. Ensuite, nous pouvons adhérer ou faire des dons aux associations de protection de la nature. Et aussi aller voter, lorsque c’est le moment. Nous pouvons également consommer bio et local et beaucoup d’autres choses encore. Il suffit de garder à l’esprit - ou de prendre conscience - que chacun de nos actes participe d’un modèle de société.
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