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Népal : plus de 3800 morts après le séisme, dont deux Français

Un article rédigé par Anne Dory Christian Vadon - RCF,  - Modifié le 27 avril 2015
A Katmandou les blessés ne cessent d’affluer vers des hôpitaux saturés après le puissant séisme qui a frappé le Népal samedi.
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Le bilan s’alourdit d’heure en heure, au moins 3218 personnes sont mortes selon un dernier décompte des autorités livré dans la nuit de dimanche à lundi. Plus de 6500 personnes ont été blessées. Le centre historique de la capitale népalaise est en ruine.
Déjà extrêmement lourd, le bilan humain est susceptible d’évoluer encore rapidement à mesure que les secours progressent dans les villes proches de l’épicentre.

Et la terre tremble encore. De violentes répliques ont secoué le pays dans la journée de dimanche encore. Nombreux sont les survivants à ne pas oser rentrer chez eux. Ils dorment dehors malgré le froid, de peur que leur habitation ne soit détruite par une secousse.

7,8 sur l'échelle de Richter

La terre s’est mise à trembler pour la première fois samedi à l’heure du déjeuner. Un seisme d’une magnitude 7,8 qui a duré près de deux minutes à certains endroits.
Le bilan humain est déjà extrêmement important : 3218 morts et 6500 blessés, et malheureusement, selon les ONG il pourrait encore s’alourdir notamment dans les zones reculées de ce pays qui compte 28 millions d’habitants. Des routes permettant l’accès à des zones rurales ont été détruites et des coulées de boue empêchent l’avancée des secours qui craignent d’y découvrir de nombreuses victimes et destructions.

A Katmandou les dégâts matériels sont considérables : des centaines d’immeubles se sont effondrés, et parmi eux  des monuments classés au patrimoine mondial de l’humanité. La tour historique de Dharhara, l'une des attractions touristiques majeures de la capitale est réduite à un tas de gravats.

Dans certaines villes où les séismes sont fréquents comme San Francisco, Tokyo ou encore Mexico, l’alerte peut être donnée avant une secousse. De quoi laisser quelques secondes voire une minute pour se mettre à l’abri. Cela n’a pas été le cas au Népal en l’absence de système d’alerte et même s’il y en avait eu un, tout serait allé trop vite. Les explications de Pascal Bernard, sismologue à l’Institut de physique du globe de Paris.

Près de 700 Français manquent encore à l'appel

Paris est pour sa part sans nouvelles de 676 Français, toujours bloqués dans le pays. La cellule de crise au Quai d'Orsay a été rapidement activée et un numéro d’urgence mis en place. La majorité des 2000 français vivant au Népal ont pu être localisés. Lundi matin, Laurent Fabius a annoncé en conférence de presse que deux Français au moins seraient morts et six blessés. Le syndicat français des tours opérateurs a, lui, recommandé à ses membres de suspendre jusqu’à fin mai les départs pour le Népal

La France a acheminé une première équipe de secouristes dimanche et d’autres devraient rapidement suivre. Les ONG françaises Médecins du Monde, Handicap International et Action contre la Faim ont déjà des équipes à pied d’œuvre. De l’aide est également arrivée depuis l’Inde et la Chine. Dans l’Everest, le séisme a touché le camp de base et provoqué d’importantes avalanches. 18 alpinistes ont perdu la vie.

Le seisme a été ressenti au-delà des frontières du Népal. 90 personnes ont perdu la vie en Inde et en Chine.
 

Le risque sanitaire augmente

Les autorités népalaises sont totalement dépassées. Ce sont encore bien souvent les habitants qui continuent de déblayer les décombres à mains nues et tentent de sauver ce qui peut encore l’être.
Face au chaos, le défi est immense. Les hôpitaux sont débordés, l'eau potable et la nourriture manquent, les coupures de courant sont fréquentes, les communications très mauvaises et les infrastructures en ruine. Les restrictions des accès à l'eau potable et aux installations sanitaires augmentent par ailleurs le risque de propagation des maladies par voie aérienne. 

Des milliers de familles s’entassent dans des autocars ou des voitures, certains assis sur le toit, pour quitter Katmandou et tenter de rejoindre leur village d'origine.  Selon l’Unicef, un million d'enfants font face à un besoin urgent d'aide humanitaire.
En dehors de la capitale, certaines zones montagneuses restent inaccessibles. Samedi, une avalanche provoquée par le séisme s’est déclenchée sur l’Everest, ensevelissant une partie du camp de base, à 5 500 m d’altitude. Au moins 18 personnes ont été tuées et plus de 60 personnes blessées dans la catastrophe.

(article mis à jour le 27/04/2015 à 18h30)
 

 

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