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« Mourir n’est pas de mise » de David Hennebelle

« Mourir n’est pas de mise » de David Hennebelle

RCF,  - Modifié le 5 octobre 2018
Chaque jeudi Christophe Henning présente un livre issu de l'actualité littéraire.

C’est un petit livre délicat, un roman émouvant, qui nous raconte les derniers mois de la vie d’un certain Jacques Brel. On appelle ça l’exo-fiction : à partir d’une personnalité, l’auteur réinvente le décor, les détails d’une vie connue seulement dans les grands lignes. En 1967, le grand Jacques abandonne la scène. S’il poursuit une carrière d’acteur de cinéma, il sillonne les mers et les océans à bord de son voilier et trouve bientôt refuge aux îles Marquises : « Il s’était simplement répété qu’il était urgent d’être heureux, que la vie n’était qu’une farce qu’il fallait faire sourire. » Peut-on trouver cadre plus idéal, envoûtant, somptueux pour vivre ses dernières années ?
 
Et c’est aux Marquises que meurt Jacques Brel, le 9 octobre 1978, à 49 ans… enterré, dans le même cimetière que Gauguin… « Brel évoquait souvent Gauguin, nous dit David Hennebelle. Il disait que seule l’âme de l’enfant qui reste dans l’adulte est capable de peindre un cheval en vert ou en rouge ». Si ce n’est pas la phrase exacte, ça sonne juste, c’est tout Brel. La littérature nous permet d’approcher le mystère de ce grand de la chanson, de cet artiste tout entier donné à son art, à la vie, à l’amour... Brel est malade, à bout de souffle, mais continue à voler aux commandes de son petit avion, qu’il a dénommé Jojo, en mémoire de son ami de toujours trop tôt disparu. Il rend service aux marquisiens, fait les courses et la navette entre les différentes îles polynésiennes. C’était le belle vie : « Il n’y avait pas de télévision. Les choses retrouvaient leur valeur. On redécouvrait le goût de lire, de parler », raconte l’auteur. La temps se consume : Brel fait la fête, s’endimanche quand il reçoit des invités…

« Les jours s’écoulaient, pleins à déborder. L’île amplifiait tout. La sensation de lointain avait disparu ». Sur ce morceau de terre, l’artiste est chez lui. En 1977, très affaibli, Brel rentre en Europe pour enregistrer un dernier disque, un testament pudique en quelque dix-sept chansons. Il y parle d’amour, de vie, d’amitié, de la Belgique et des Marquises. Les Marquises : ultime chanson, bouleversante… 
 
« Mourir n’est pas de mise », un livre de David Hennebelle, publié aux éditions Autrement

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