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RCF Mi-mandat de Martine Aubry : l’heure d’un premier bilan
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Mi-mandat de Martine Aubry : l’heure d’un premier bilan

Un article rédigé par Martin Pinguet - RCF Hauts de France, le 17 octobre 2023  -  Modifié le 20 octobre 2023

Cette semaine, Martine Aubry, maire de Lille réélue en 2020, a présenté son bilan de mi-mandat. Un exercice collégial pour mettre en avant les réussites de la ville mais aussi quelques échecs de ce début de 4e mandat.  

L'équipe municipale présente son bilan de mi-mandat L'équipe municipale présente son bilan de mi-mandat

Quasiment tous les membres de la majorité municipale étaient rassemblés dans le grand carré de l’hôtel de ville. C’est évidemment Martine Aubry qui a ouvert le bal. Rappelant les faits marquants de ce mandat : l’effondrement d'un immeuble rue Pierre-Mauroy, les crises internationales et la cyberattaque de l’an dernier. « 3 ans incomparables » pour la maire  où « la crise économique et sociale n’a fait que s’aggraver » a constaté l’élue en préambule.

S’en est suivi une présentation du bilan de la majorité. L’ancienne première adjointe Audrey Linkenheld s’est chargée du bilan financier et écologique. Mettant l’accent sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre de la collectivité. 5 % de moins en 2022 par rapport à 2021. Et sur la rénovation énergétique des bâtiments municipaux. Sur les 76 chantiers prévus, 14 sont terminés et 17 sont en cours. « Nous avons maintenu les travaux malgré une hausse exceptionnelle des coûts des matériaux » précise l’élue. Pour les finances, la mairie n’a pas augmenté les impôts locaux. « Contrairement à la plupart des villes » précise Martine Aubry. 

 

Le logement en crise

 

Arnaud Deslandes, nouveau premier adjoint a ensuite pris le relais pour le volet solidarité et sécurité. Engagements tenus sur ce volet : l’hôtel de police municipale et le centre de supervision urbaine ont été inaugurés au printemps 2022. 32 policiers municipaux ont été engagés sur les 52 prévus d’ici 2026. Côté solidarité, la mairie a engagé 27 millions d’euros pour soutenir les associations d’aide à l’accès au droit. Et la création de 117 places d’hébergement d’urgence supplémentaires depuis 2020. 

 

Le marché du logement, comme ailleurs en France, reste en difficulté. « C’est l’angoisse principale des Lillois » constate Martine Aubry. 23 000 ménages sont toujours en attente d’un logement social. « Nous ne pourrons pas atteindre nos objectifs de construction » regrette-t-elle. Tout en pointant du doigt la mauvaise volonté de certains maires de la métropole concernant la construction de logements sociaux. Quant à l’encadrement des loyers mis en place depuis 2020, Anissa Baderi, adjointe en charge du logement, annonce 200 signalements de loyers non conformes sur la plateforme de la ville. Et 46 dossiers résolus dont 4 amendes formulées par le préfet.

 

Charlotte Brun a, elle, vanté le bilan éducatif et culturel de la ville avec notamment les fournitures scolaires gratuites et le gel des tarifs de la cantine scolaire. Avant de laisser la parole à Sébastien Duhem, en charge de la participation citoyenne. Beau bilan pour le budget participatif : 824 idées déposées en 2022. A l’inverse les pétitions citoyennes ont du plomb dans l’aile. La faute à un processus de dépôt trop complexe reconnaît l’élu.

 

Quelques regrets

 

L’équipe municipale reconnaît tout de même quelques échecs. En premier lieu sur le dossier de la friche Saint-Sauveur. Toujours bloqué par les recours d’associations écologistes. « Je ne comprends pas comment on peut être de gauche et s’opposer ainsi à la construction de centaines de logements sociaux, à la dépollution d’un site grandement pollué et à la création d’un parc de 3,4 hectares. Il faudra un jour qu’on se penche sur les responsables du retard de ce projet Saint‐Sauveur. » conclue sèchement Martine Aubry. 

 

Autre petit accroc : les piscines. Celle de Max Dormoy, vétuste, devrait fermer ses portes dans les deux ans à venir. Celle de Fives-Hellemmes devrait ouvrir dans le même temps. Mais après la fermeture de celle de Saint-André-Lez-Lille le déficit sera toujours là. Et augure quelques difficultés pour les clubs de natation et l’apprentissage de la nage dans les écoles.


Passation à venir

 

Il reste maintenant trois ans à Martine Aubry pour mener à bien son programme avant les prochaines municipales de 2026. La maire ne devrait pas se représenter. Ce qui aiguise les convoitises. L’ancien maire de Lomme, élu député en 2022, Roger Vicot, s’est déclaré candidat le mois dernier. Suscitant la colère des plusieurs élus de la majorité. Martine Aubry a, elle, déclaré qu’elle irait jusqu’au bout de son mandat. Avant de laisser le choix de son ou sa successeur aux militants socialistes. Les principaux intervenants de ce bilan de mi-mandat pourraient bien être sur la ligne de départ. 

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