Après avoir obtenu, enfin, le soutien des centristes du parti Ciudadanos, Mariano Rajoy repart à l’assaut du siège de Premier ministre. Le Premier ministre sortant, qui, à la tête de la droite espagnole, n’arrivait pas à former de gouvernement depuis huit mois, et deux élections législatives, va tenter de décrocher son investiture le 30 août prochain auprès des députés de la chambre basse.
Une avancée majeure dans la crise politique profonde que traverse le pays, et qui s’annonce au lendemain d’un accord avec le parti Ciudadanos, qui a exigé, en échange de son soutien, un accord anti-corruption de la part du leader de la droite espagnole. Pour autant, ce vote d’investiture ne garantit pas à lui seul l’espoir d’une sortie de crise pour le pays. Avec Ciudadanos, Mariano Rajoy devra obtenir au mieux, 170 voix lors de l’investiture, ce qui reste trop peu pour obtenir la majorité absolue et former un gouvernement.
L’issue d’un tel vote repose donc en grande partie sur le parti socialiste du PSOE. Si ses membres s’abstiennent, la majorité absolue sera atteinte. Pour l’instant, la réponse officielle du parti n’est pas l’abstention, mais le non. Cela dit, certains parlementaires socialistes pourraient choisir l’abstention au refus catégorique de voir Mariano Rajoy former un nouveau gouvernement. En cas d’échec, de nouvelles élections seront organisées. La date est prise, il s’agira du 25 décembre prochain, en pleine fête de Noël.
L'analyse de Benoît Pellistrandi, historien spécialiste de l’Espagne contemporaine:
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