Logement : la tentation de la décroissance en Haute-Savoie

Victorien Duchet - RCF Haute-Savoie, le 26/05/2023 à 06:51
 -  Modifié le 26/05/2023 à 11:01
Haute-Savoie

Obtenir un logement social en Haute-Savoie relève du parcours du combattant ! Il faut le plus souvent patienter deux ans avant d'accrocher ses clés à la porte d'un HLM, ou d'un autre dispositif d'accession sociale. La nécessité de moins construire, la hausse du prix des matières premières, et la croissance démographique accélèrent cette fuite en avant. L'Union Sociale pour l'Habitat de Haute-Savoie tire le signal d'alarme.

©Pixabay ©Pixabay

En Haute-Savoie, 29 000 personnes sont en attente de logements sociaux. 10 000 de plus qu'il y a 10 ans. Les délais s'allongent, et la livraison de logements sociaux sera divisée par deux à échéance 2025. Inquiétude de Nicolas Gauteur, secrétaire du bureau de l'Union Sociale pour l'Habitat de Haute-Savoie.

Si on baisse la livraison de logements, on ne pourra pas régler la pénurie de personnel dans les crèches, les maisons de retraites, les commissariats 

Écouter
"1000 logements en moins, c'est moins de personnel dans les crèches"

 

La tentation de la décroissance

Sur le bassin annécien, la décroissance n'est plus un mot tabou. Dans le Plan Local d'Urbanisme Habitat Mobilités Bioclimatique en préparation, il est prévu un ralentissement démographique. 2 200 nouveaux habitants par an, à 1600. Frédérique Lardet, présidente du Grand Annecy, assume.

Écouter
Frédérique Lardet : "Le Grand Annecy va limiter la construction"

 

La solution Bail Réel Solidaire 

Le BRS, ou Bail Réel Solidaire, un dispositif social alternatif, dissociant le bâti du foncier, qui lui est loué. Mais encore trop onéreux sur un territoire en tension, selon Nicolas Gauteur.

Seuls 20% de nos locataires sont éligibles à un dispositif, comme celui du BRS 

Écouter
Nicolas Gauteur : "Le BRS n'est pas la solution à tous les problèmes"

 

Les acteurs du logement social, et les politiques se rejoignent sur un point. Densifier, face à la rareté du foncier, et le zéro artificialisation nette en 2050.

Cet article vous a plu ?