L'Illettrisme en entreprise, passer du tabou à l'action
Face au fléau social de l'illettrisme qui concerne 7% de la population, l'entreprise a un rôle social à jouer, sachant que 3,5% des illettrés sont au travail. Des solutions peuvent être mises en place pour briser le tabou autour de ce sujet sensible, repérer et accompagner les salariés concernés.
L'actu des solutions de Flavie Deprez avec Carenews
L'invité éco
Sandrine Cavanna, directrice Rémunération et SIRH chez DéliFrance opère un travail de pédagogie en entreprise sur la délicate question du prélèvement de l'impôt à la source . Un travail d'information est fait pour répondre aux questions des salariés, notamment sur la confidentialité des données colléctées par l'entreprise.
Le dossier de la semaine : l'illettrisme au travail
L'illettrisme au travail est un sujet tabou. Quasi invisible et pourtant bien réel, il est vécu comme une honte ce qui le rend très difficille à détecter.
Face à ce phénomène qui touche pourtant 2,5 millions de personnes en France, des entreprises et associations ont décidé de prendre le problème à bras le corps et de trouver des solutions.
La difficulté majeure pour s'attaquer au problèmede l'illettrisme est de repérer les personnes concernées. Ce handicap social est vécu comme une telle honte que le salarié développe des stratégies d'évitements très poussées pour le masquer.
"Certains employés refusent systématiquement les formations par exemple, pour éviter d'être repérés"
Il n'existe pas une solution type mais l'entreprise dispose d'une palette d'outils, comme la mise en place de programmes de formations, ce qui a été largement expérimenté dans la fonction hospitalière. Malgré les nombreuses idées reçues sur le sujet, des solutions sont possibles pour palier à ce handicap qui n'est pas irréversible.
"La capacité d'apprendre est basée sur l'envie et la motivation et non sur une capacité supposée à l'apprentissage"
Autre défi majeur de l'illettrisme, le monde digital ou numérique qui est quasi exclusivement du domaine de l'écrit, et qui rend certaines démarches, mêmes banales, de plus en plus difficiles pour ces personnes.
Le fait de ne plus avoir d'interlocuteur est un problème supplémentaire, d'où la mise en place par l'association ANLCI (Association Nationale de lutte contre l'illettrisme) de la "charte pour que le numérique profite à tous".
Emission réalisée avec le soutien de la fondation Groupe ADP qui a fait de la lutte contre l'illettrisme une priorité.
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