L'étau se resserre autour de Sepp Blatter

L’une de la Suisse à propos des conditions d'attribution des Coupes du monde 2018 et 2022 respectivement à la Russie et au Qatar. L’autre des Etats-Unis qui se penche sur des accusations de corruption au sein de la Fifa depuis près de 20 ans. L’enquête américaine a déjà permis d’arrêter 14 membres de la fédération il y a deux jours en Suisse. 
Ces deux enquêtes interviennent quelques jours avant le vote qui désignera le nouveau président de la FIFA. L'actuel patron Sepp Blatter, 79 ans, est en passe d’être réélu pour un cinquième mandat d’affilée. Chose qui ne plaît pas beaucoup à Michel Platini, président de l'UEFA. Il a même rencontré Sepp Blatter ce jeudi pour lui demander de démissionner. Pour Platini, "on ne changera de FIFA qu'en changeant de président".
Pascal Boniface, l’auteur de « Géopolitique du Sport » décrit Sepp Blatter comme un fin stratège qui n’aurait pas grand-chose à craindre.

Rétrocommissions. Élections truquées. Attributions frauduleuses des coupes du monde. Les charges s’accumulent contre certains dirigeants du football mondial.
Pour Pascal Boniface, c’est la fin d’un système corrompu.

Michel Platini a même évoqué la possibilité de voir l'UEFA sortir de la FIFA en cas de nouvelle victoire de Sepp Blatter aux élections. "Si M. Blatter est le président, nous nous réunirons à Berlin pour discuter du futur de nos relations avec la FIFA. Peut-être que d’autres ne voudront pas participer au comité exécutif. J’espère que Blatter ne gagnera pas".
Ce jeudi, François Hollande s'est lui aussi exprimé sur le sujet en dénonçant le manque d'éthique dans cette affaire.