Les secrets de la Castille bientôt éventés ?

A la place de l’autel et des bougies, on trouve désormais un billiard, un baby foot et des canapés dans cette pièce d’une trentaine de mètres carré. Ce décor ne ressemble plus du tout à la photo en noir et blanc retrouvé par l’abbé Morin, d'un autre temps. Avant c'était une chapelle, celle des propriétaires des lieux de l'époque. C'est désormais un lieu de détente pour les séminaristes du diocèse.

Mais l'abbé en est quasiment certain. "Il doit y avoir un caveau sous cette ancienne chapelle", comme l'indique ses recherches; "peut être celui de la famille Aubert, les propriétaires des lieux aux XIXème siècle, ceux qui ont donné le domaine au diocèse"? Pour s'en assurer, il a donc fait appel à une équipe du CNRS. Pendant deux jours, ils sont sur place et scrutent minutieusement les lieux avec leurs appareils.

Les meubles de la pièce ont donc été sorti pour permettre au radar du CNRS de faire son travail. Il ressemble à une tablette tactile montée sur des roulettes qui traverse de long large la pièce. Grâce à cette technologie, il est possible de déceler des matières différentes du béton, sous le carrelage de la pièce. Une fois la tâche accomplie, en une demi heure seulement, il ne reste plus qu’à analyser les données récoltées. 

D'ici 3 semaines, l’abbé devrait être fixé s'il y a un caveau ou non, sous l’ancienne chapelle. Reste à savoir ensuite, en cas de découverte d'un caveau,  si celui-ci sera vide... ou plein.

Un caveau, un char allemand, mais aussi la reconstitution du parc de l'époque

D'autres rumeurs courent sur le domaine... Le parc de la Castille cacherait en son sein un tank allemand de la seconde guerre mondiale. La Castille fut autrefois une Kommandantur : un bâtiment qui accueillait le commandement militaire nazi, chargé d'administrer le territoire occupé.

Tout semble indiquer que cette rumeur est vraie précise l'abbé Morin : " c'est un vieux prêtre qui, à l'époque, a été témoin de l'enterrement de ce véhicule, à la fin de la second guerre mondiale" . Il rajoute "Il en a parlé à quelqu'un qui est mort dans les années 2000. La source est très récente".

Le CNRS est chargé d'une dernière mission : celle de localiser les canalisations les bassins grâce aux photos, cadastres et cartes postales de l'époque. L'idée ? "faire une reconstitution historique de ce parc". Un parc dans lequel était célébré les grandes Fêtes Dieux des alentours en présence du clergé local.