Cela faisait plus de trente ans que les policiers n’étaient pas descendus dans la rue, outre que pour faire respecter la loi et l’ordre. Mais mercredi, devant les bureaux de la Garde des Sceaux à Paris, et dans toute la France devant les palais de justice, les forces de police ont battu le pavé pour se faire entendre du gouvernement.
Manque de moyens, réponse pénale qu’ils jugent inadaptée, les griefs ne manquent pas comme l’explique ce fonctionnaire, interrogé devant le TGI de Caen. Les policiers ont crié leur mécontentement, notamment contre les permissions accordées à certains détenus.
Le déclencheur de ce mouvement remonte au 5 octobre, lorsqu’un fonctionnaire de la BAC a été grièvement blessé lors d’une fusillade à l’arme lourde, par un détenu en cavale, qui n’avait pas réintégré la prison du Réau, en Seine-et-Marne, après une permission de sortie accordée en mai dernier.
Les policiers n’acceptent pas la réponse gouvernementale à ce problème, qui serait de mettre en place des escortes pour les détenus en permission, ce qui mobiliserait des effectifs déjà limités. Pour l’instant, Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, a promis une hausse des salaires et un renforcement de l’équipement.
Des décisions qui n'ont pas satisfait les syndicats de police. Ces derniers seront reçus la semaine prochaine par le président de la République. Quant à Manuel Valls, il s’est défendu mercredi de tout laxisme. Le Premier ministre s’est engagé durcir les peines pour le trafic d’armes lourdes, et à simplifier la procédure pénale, afin d’alléger le quotidien des forces de l’ordre.
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