Il y a plus de 160 ans, en 1852, Pierre Larousse se décidait avec un autre instituteur, Augustin Boyer, de monter une maison d’édition, la Librairie Larousse. Quatre ans plus tard, naissait l’embryon du Petit Larousse, le Nouveau Dictionnaire de la langue française, 742 pages, ne comportant pas encore de noms propres, mais déjà les locutions latines, bientôt les célèbres pages roses, puis l’ajout des noms propres et des illustrations, il allait se vendre presque cinq millions d’exemplaires jusqu’en 1905. Ce qui est énorme. Avant qu’un successeur ne prenne la relève.
Ainsi, pour 2020, le nouveau millésime du Larousse est un festival d’illustration. 5500 cartes, dessins, photographies, schémas, planches répartis sur 2045 pages, c’est au-delà du contenu, un livre magnifique, avec sa version Internet. Sur la quatrième de couverture, le Petit Larousse se présente comme « la référence de la langue française ».
Il y en a à mon sens trois actuellement en piste, le Petit Larousse millésimé avec ses 63500 mots, 125 000 sens et 20 000 locutions, 2000 régionalismes et mots de la francophonie, avec une dimension encyclopédique à ne pas négliger puisqu’il y a aussi 28 000 noms propres, personnalités, événements, lieux. Mais j’ajouterai qu’existe bien sûr aussi le Petit Robert, qui apporte depuis sa première parution en 1967 sa contribution également de très grande qualité. Et ne pas oublier le Dictionnaire de l’Académie, bientôt quatre volumes, gratuit sur Internet. Il faut consulter les trois.
Parmi les mots nouveaux ajoutés au dictionnaire, il y a d’abord des mots qui existent depuis quelques années, par exemple adulescence, boboïser. Ensuite des mots environnementaux aisés à décrypter, dédiélisation, ou à expliciter, bioplastique, plastique biodégradable. Citons aussi le locavorisme, consistant à consommer des produits locaux et de saison. Notons quelques anglicismes, le darknet, qu’il faut bien comprendre quand on le rencontre, tout en bénéficiant de sa recommandation officielle, Internet clandestin. Et puis des mots de la francophonie comme divulgâcher, utilisé au Québec pour ne pas dire spoiler, c’est-à-dire nous révéler l’intrigue avant qu’on ait lu ou vu l’œuvre... Bon, eh bien je ne divulgâcherai pas la liste des mots de nos dictionnaires millésimés 2020. Pour mieux nous pousser à les consulter !
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