"Les foules rendirent gloire à Dieu qui a donné un tel pouvoir..." (Mt 9, 1-8)
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là,
Jésus monta en barque, refit la traversée,
et alla dans sa ville de Capharnaüm.
Et voici qu’on lui présenta un paralysé,
couché sur une civière.
Voyant leur foi,
Jésus dit au paralysé :
« Confiance, mon enfant,
tes péchés sont pardonnés. »
Et voici que certains parmi les scribes se disaient :
« Celui-là blasphème. »
Mais Jésus, connaissant leurs pensées, demanda :
« Pourquoi avez-vous des pensées mauvaises ?
En effet, qu’est-ce qui est le plus facile ?
Dire : “Tes péchés sont pardonnés”,
ou bien dire : “Lève-toi et marche” ?
Eh bien ! pour que vous sachiez que le Fils de l’homme
a le pouvoir, sur la terre, de pardonner les péchés…
– Jésus s’adressa alors au paralysé –
lève-toi, prends ta civière,
et rentre dans ta maison. »
Il se leva et rentra dans sa maison.
Voyant cela, les foules furent saisies de crainte,
et rendirent gloire à Dieu
qui a donné un tel pouvoir aux hommes.
Source : AELF
Méditation Pasteur J.P. Sternberger
Six fois dans ce petit texte apparaît le verbe voir ou un mot formé à partir du verbe voir.
Déjà l'histoire commence par un "voici" : voici on lui amena un paralysé…”. Voici, en grec comme en français, c'est “vois ici”, invitation faite au lecteur de visualiser ce qui est dit.
Puis c'est Jésus qui voit la foi des gens. Et c'est encore l'évangéliste qui invite à regarder : "vois ici les scribes qui se parlent en eux-même !”
Jésus a vu ce qu'ils pensent. Mais afin que vous voyez que le fils de l'humain a sur la terre le pouvoir de pardonner les péchés, il dit à l'homme de prendre son lit et de sortir, ce qu'il fait sous les yeux étonnés de la foule saisie de crainte.
Tout est à voir et même la foi des uns et le doute des scribes. Mais suffit-il de voir pour croire ? C'est le savoir qui naît du voir, pas le croire. Heureux ceux qui, sans avoir vu, ont cru.
On en oublierait à parler comme ça qu'un des enjeux de ce récit n'est autre que le pardon des péchés : “Courage, dit Jésus, tes péchés sont pardonnés”. Le pardon voilà ce qui ne se voit pas. Car le pardon naît et demeure dans le cœur de qui pardonne et il faut croire sur parole la personne qui pardonne.
Comme Dieu, le pardon ne se voit pas. Il faut croire en lui. Et Le recevoir.
Fils de l'humain, Jésus, donne-nous ce pardon. Et que, portés par ta parole, nous aussi nous marchions tout le jour, sous le regard des vivants.
Amen
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