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RCF Les églises sont-elles encore des lieux d'asile?
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Les églises sont-elles encore des lieux d'asile?

RCF,  -  Modifié le 1 juillet 2021
L'actu chrétienne Les églises sont-elles encore des lieux d'asile?
Samedi dernier à Toulouse, un policier est entré sous le porche de l’église Notre Dame du Taur pour en extraire une manifestante. Un événement qui repose la question du droit d'asile.
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Les images de cette vidéo tournent depuis sur les réseaux sociaux. Elles font beaucoup réagir et posent la question du respect des lieux de culte. Suite à cet incident, l’archevêque de Toulouse, Mgr Robert Le Gall, a publié un communiqué. Il y dénonce le climat de violence dans la ville tous les samedis, tout en reconnaissant le difficile travail accompli par ces forces de l’ordre dans notre pays. Il appelle chacun "à plus de calme dans une volonté de dialogue". Il rappelle aussi que "les églises restent des lieux de paix et d’asile qui doivent être respectés comme tels".
 

Le droit d’asile dans les églises qu’est-ce que c’est ?

L’asile dans les églises chrétiennes est une pratique très ancienne qui date de l’Antiquité. Avant même toute loi, l’espace des églises est considérée comme sacré et inviolable. Sur le plan du droit jusque vers les années 420, la situation juridique du droit d’asile dans les Eglises est assez floue. Le réfugié peut y rester de façon totalement improvisée, sans envisager de partir…

Un évènement fait date dans l’histoire chrétienne, en 419 à Carthage. A l’époque l’évêque d’Hippone, le futur Saint Augustin s’inquiète du sort de plusieurs personnes poursuivies par la justice qui s’étaient établies dans une église. Il conclue de cette histoire que l’accueil des justes est inconditionnel, même au prix de l’accueil des injustes qui profitent de la situation. 
 

comment le droit d’asile dans les églises a-t-il évolué ?

Le droit d’asile, l’accueil inconditionnel d’une personne dans une église sans qu’elle soit inquiétée par les autorités civiles a été réglementé de telle sorte que le principe soit respecté dans les limites du bien commun de l’Église et de la société. En pratiquant la charité de manière inconditionnelle, l’Eglise ne s’affranchit pas de la loi, elle en montre précisément le caractère universel, dans la mesure où la dignité de la personne humaine est universelle. Le premier droit qui en découle est le droit d’exiger des autorités locales la promotion du bien commun.

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©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
L'actu chrétienne

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