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Les couverts comestibles

RCF, le 27 mars 2018 - Modifié le 1 février 2024
Patrick Lonchampt nous fait découvrir cette semaine un objet hors du commun : une cuillère qui se mange.
BakeysBakeys

Au début de cette semaine, découvrons les couverts qui se mangent et les emballages comestibles. Emballages qui doivent d’ailleurs désormais répondre à une réglementation stricte depuis la loi du 3 février 2017 qui a adopté des mesures contre le gaspillage alimentaire. Ces mesures ont pour but de nous faire entrer dans une démarche zéro déchet et réduire ainsi les 20kg de nourriture par personne que nous jetons chaque année. Notons au passage que parmi les 20kg de déchets alimentaires, 7kg sont encore sous emballage quand ils atterrissent dans la poubelle. Et c’est pour répondre à cette exigence que l’on voit depuis quelques années se développer des emballages comestibles. Ils représentent un enjeu majeur de l’innovation agroalimentaire.

Une innovation qui pousse un chercheur indien à aller plus loin et créer des couverts mangeables. Notre homme s’appelle Narayana Peesapaty. Il est chercheur en agriculture en Inde. En 2011, il crée l’entreprise BAKEYS qui produit des couverts pour répondre aux problématiques de « la street food » et des 120 milliards de couverts en plastique utilisés chaque année sur l’ensemble du territoire.

Pas d'inquiétude, dans ces couverts il n’y a ni conservateurs, ni OGM. Ils sont totalement végan, cacher et biologiques. Ces couverts sont fabriqués à partir de maïs, de millet, de riz et de blé. Ils sont également aromatisés à la cannelle, à la menthe, au gingembre, au sucre ou au cumin pour parfaire l’expérience gustative et faire ainsi la bonne association mets et plat.

Les objets sont conçus pour durer trois ans et biodégradables en cinq jours, au cas où vous n’auriez plus assez faim pour les manger. Suffisamment résistants à la chaleur, il est tout à fait possible de manger une soupe avec, ou de boire un café. Il faut toutefois de bonnes dents pour les croquer. En effet, ces couverts épais ont été conçus pour ne pas se briser dès la première bouchée.

Au delà de l'impact écologique, ces couverts ont aussi un impact social, puisque le fabricant Bakeys a grâce à cela pu créer 9 emplois destinés à des femmes défavorisées. Le coût de revient est tout à fait convenable et donc accessible à tous. Aujourd’hui, ce sont près de 2 millions de couverts qui ont été écoulés. Une goutte d’eau face aux 120 milliards de couverts en plastique utilisés chaque année.

La société française Koover s’intéresse à cette industrie mais il faudra sûrement attendre encore un peu pour que cela se généralise en France. En attendant, il vous faudra vous contenter du bon et traditionnel couvert en plastique, qui casse quand on pique un radis ou que l’on essaye de couper une tranche de rôti de porc lors d’un pique nique.

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