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Les bois de la future charpente de Notre-Dame de Paris ont été bénis
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Les bois de la future charpente de Notre-Dame de Paris ont été bénis

Un article rédigé par Thomas Cauchebrais - RCF, le 15 décembre 2022  -  Modifié le 20 décembre 2022
L'actu chrétienne La bénédiction de la future charpente de Notre Dame

Après des mois d’études et de travaux préparatoires, cette bénédiction sonne comme le point de départ véritable du chantier de reconstruction de la toiture de l’édifice, parti en fumée durant la nuit du 15 au 16 avril 2019, devant les yeux du monde entier. Reportage.

Mgr Olivier Ribadeau Dumas, recteur de la cathédrale Notre-Dame de Paris, entouré des artisans ©Thomas Cauchebrais / RCF Mgr Olivier Ribadeau Dumas, recteur de la cathédrale Notre-Dame de Paris, entouré des artisans ©Thomas Cauchebrais / RCF

Mgr Olivier Ribadeau Dumas, recteur de la cathédrale Notre-Dame de Paris, a procédé jeudi 15 décembre à la bénédiction des grumes, ces troncs d’arbres qui serviront à la reconstruction de la charpente de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Le coup de goupillon fût donné au cœur même des ateliers Perrault frères, entreprise réputée de restauration du patrimoine installée au cœur des Mauges, à Saint-Laurent-de-la-Plaine (49) et qui aura pour mission de reconstruire la charpente du chœur de Notre-Dame.

 

 

Notre–Dame de Paris a une dimension patrimoniale immense mais nous ne pouvons nier sa dimension cultuelle

 

 

Notre-Dame, "un chantier unique"

 

Des poutres entièrement réalisées à la main, à la manière médiévale, par des équarrisseurs qui ont souhaité également faire bénir leurs outils de travail. Mgr Ribadeau Dumas en fût extrêmement touché. "Je veux bénir ces bois, signes de la générosité de tous ceux qui ont donné ces chênes mais je veux surtout bénir ces compagnons qui se donnent d’une manière toute particulière dans ce travail. Ils ont bien conscience - et j’en ai été très ému lorsqu’ils sont venus me voir pour faire bénir leurs haches - qu’ils travaillent sur un édifice tout particulier. Un chantier unique. Ce n’est pas un élément du patrimoine mais un lieu chargé de sens, qui a une âme très profonde. C’est avec une grande émotion que nous passons une nouvelle étape", a déclaré le recteur de la cathédrale qui répondait à l’invitation de Jean-Baptiste Bonhoure, directeur-général des ateliers Perrault frères. "Notre–Dame de Paris a une dimension patrimoniale immense mais nous ne pouvons nier sa dimension cultuelle. Elle nous « oblige » et nous ramène à ce qu’il y a de plus simple dans la spiritualité : la bénédiction. Il me semblait donc important de célébrer ce moment."

 

 

Mgr Ribadeau Dumas a procédé à la bénédiction des grumes, Saint-Laurent-de-la-Plaine, le 15/12/2022 ©Thomas Cauchebrais / RCF
Mgr Ribadeau Dumas procède à la bénédiction des grumes, Saint-Laurent-de-la-Plaine, le 15/12/2022 ©Établissement public chargé de la reconstruction de Notre-Dame

 

 

Cette bénédiction sonne donc comme le coup d’envoi véritable de la reconstruction de la toiture de Notre-Dame, après plusieurs mois d’étude et de travaux préparatoires. "Les travaux en atelier se dérouleront durant le premier semestre 2023. Préassemblés puis désassemblés à l’atelier Perrault, les fermes de charpente seront livrés au pied de la cathédrale pour les monter au cours du second semestre 2023", a déclaré Philippe Jost, directeur général délégué de l’établissement public chargé de la conservation et de la restauration de Notre-Dame qui avait également fait le déplacement ce jour.

 

 

Les équarisseurs des ateliers Perrault
Les équarisseurs des ateliers Perrault ©Karoll Petit / Ateliers Perrault

 

 

D'autres chantiers en cours : grand orgue et les vitraux

 

"En parallèle, d’autres chantiers sont en cours. Le grand orgue sera remonté en début d’année prochaine. Nous sortons de cette période administrative et nous entrons véritablement dans la réalisation. On sent bien que les choses avancent et cela nous donne confiance dans le respect du délai fixé à 2024 pour la réouverture au public de la cathédrale", a-t-il conclu. Les ateliers Perrault ne sont pas les seuls artisans angevins à travailler sur le chantier du siècle. Ceux de l‘entreprise Asselin, célèbres pour avoir reconstruit la frégate l’Hermione, ont pour mission de rebâtir la flèche de Viollet-le-Duc. Les maîtres verriers des ateliers Barthe-Bordereau d’Angers seront eux chargés de redonner vie aux vitraux de la flèche et du transept.

 

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©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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